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Tout commence en 1888 où les mesures prises concernent les étrangers qui doivent obligatoirement faire une déclaration d’identité et de nationalité à la mairie de leur lieu de résidence mais ceci se révèle inefficace du fait qu’il est impossible de vérifier les renseignements fournis.

Tout se complique quand les républicains refusent l’instauration d’une carte d’identité pour les vagabonds ainsi que l’inscription des peines des repris de justice mais comme il faut bien prendre des mesures sécuritaires, l’Etat engage une lutte contre les récidivistes et les vagabonds.

Les choses sont d'autant plus difficiles qu’à cette époque  les registres de l’Etat Civil sont tenus avec une grande fantaisie, lacunaires, détruits, mal répertoriés et qu’en plus  on n’y inscrit pas le décès sur l’acte de naissance, il est donc très facile de se procurer un acte de naissance et de prendre l’identité du disparu.

En 1887, le député  Joseph Morel, propose la constitution d’un casier civil qui reprend les coordonnées de chaque individu né à partir de 1870 et met en service le livret de famille qui fera office de pièce d’identité mais là encore avec des lacunes puisqu’il est impossible d’identifier avec certitude celui qui le détient.

C’est en 1879 que le sieur Alphonse Bertillon met au point l’anthropométrie, soit la description  des particularités physiques de chacun. La dactyloscopie (empreintes digitales)va elle être adoptée au début du XXème siècle

L’idée d’une identification de la population grâce à ces deux critères va se mettre en place à partir de 1912 en commençant par les nomades étrangers.

Enfin, c’est le 27 octobre 1940 qu’une loi rend obligatoire la carte d’identité  mais il faudra attendre jusqu’en 1960 pour que la véritable carte d’identité que nous connaissons soit déclarée « carte d’identité officielle »