VIEILLIR EN BEAUTE
Et bien voilà ! j’y suis, bientôt 72 ans, avec un passé large comme une avenue et un avenir qui rétrécit chaque jour et pourtant quel bonheur !
Oui bien sûr, la carcasse en a pris un coup, des rafistolage ici et là, des points de croix un peu sur toutes les coutures, mais avec toutes ces marques distinctives, je suis sure qu’on me retrouvera facilement dans le cas où je m’égarerais.
Les kilos, ils sont bien là, fidèles au poste, ils m’entourent et me calinent car eux non plus ne veulent pas que je me perde.
Mes yeux, grâce à la science, y voient presque comme s’ils avaient vingt ans, et me permettent de fouiller ici et là sur la toile, sur le net, sur le web, partout, à la recherche des beautés de notre planète, car c’est vrai qu’elle est belle, presque autant que moi, c’est vous dire !
Mon cœur ? il bat à un rythme régulier et si parfois il lui arrive de s’emballer c’est presque toujours de joie, très rarement de chagrin car ce dernier fait partie de mes souvenirs et comme tels, ils sont rangés dans une petite boite dont j’ai perdu la clé.
Que vous dire des organes qui me restent (car on m’a enlevé ceux qui ne méritaient pas de continuer un bout de chemin avec moi), ils sont là et essayent de bien se conduire et si parfois ils me jouent quelques tours, je ne leur en veux pas car c’est leur façon à eux de me dire qu’ils sont toujours présent.
J’ai gardé le plus beau pour la fin :
-la joie d’avoir des cheveux blancs qui donnent à mon visage un air plus doux
-la joie d’avoir des rides qui sont pour la plupart la marque d’une vie bien remplie
-la joie d’être toujours en encore capable de sourire, de rire, de pleurer, d’aimer
Mais surtout :
L’intime conviction d’avoir fait de ma vie quelque chose qui valait le coup d’être vécu c’est le plus beau cadeau qu’on peut se faire à soi-même, des erreurs oui, des regrets, jamais !.
Vous les jeunettes n’ayez plus peur de l’avenir car quoi que vous en pensiez, il sera ce que vous en aurez fait.
Regardez autour de vous, appréciez les instants qui passent, oubliez ce qui n’a pas d’importance, et dites-vous que vous êtes le conducteur de ce train qu’est la vie, et comme un jour, que vous le vouliez ou non, il finira par s’arrêter, profitez du voyage, admirez les spectacles qui s’offrent à vos yeux, humez les senteurs qui parviennent à vos sens, ne roulez pas trop vite, arrêtez vous de temps en temps pour faire le plein, et repartez confiant vers de nouvelles aventures.
Et que la dernière étape vous conduise vers…… l’infini.
Yaël le 23/07/2010- écrit inspiré par une copine bloggueuse "isaabcd" sur le site : "beauté-addict"
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