animaux, humour,histoire,mystique,poèmes,contes,bric à brac

animaux, humour,histoire,mystique,poèmes,contes,bric à brac

UNE VIE DE FEMME - 30 ème partie

 

 

Aux environs de 1991, après la guerre du golf, je vais prendre une grande décision : J’ai bien dansé, j’ai bien aimé, mais maintenant c’est fini, je dois quitter la scène pendant que je suis au mieux de ma forme pour rester sur la meilleure image qui soit.

 

Depuis très longtemps, je m’intéresse à l’astrologie et j’ai demandé à Alexandre de me trouver des cours par correspondance ce qu’il a fait. Je me suis donc attelée à la tâche et ces cours vont être pour moi un dérivatif tel, que je ne me rendrai même pas compte que j’ai changé de vie totalement.

 

Mais avant, j’ai un petit truc à faire : dédier à tous ces hommes que j’ai connus et surtout à ceux qui ont été en dessous de tout, quelques petites lignes de mon crû ; voici à peu près ce que cela donne :

 

Oh oui !     je vous aime, vous qu’on appelle « homme » et que l’on  ne différencie que par le prénom.

 

Oh oui ! je vous haïs, vous que l’on appelle « mâle » et que l’on ne reconnaît que par leurs mensonges.

 

Oh oui !     Je me joue de vous lorsque je passe de bras en bras, vous faisant croire que vous êtes « unique »

 

Oh oui !     Je me joue de moi lorsque je dis ne point vous aimer et que pourtant je vous attends

 

Oh non !     Messieurs, vous ne me posséderez pas plus que je ne le veux, mais vous croirez que je suis entièrement à vous et je le serai, mais seulement l’espace d’un instant.

 

Ce que je suis devenue, c’est ce que vous avez fait de moi : une femme trompée, une femme blessée et qui ne vivait que pour un seul d’entre vous qu’elle voulait aimer jusqu’à en mourir.

Cette femme d’alors croyait en l’amour vrai, en la passion, à la fidélité, au dévouement, à l’amitié, au don de soi.

 

Elle voulait tout TE donner,

Elle VOUS a tout donné

 

Et vous avez tout pris, toutes ses plus belles années, sans même dire merci.

 

Je me suis réveillée, au seuil de la vieillesse et je n’ai pas voulu mourir avant d’avoir connu, à mon tour, tous les plaisirs dont vous vous étiez rassasiés.

 

La fleur fanée que j’aurais dû être s’est brusquement épanouie, elle s’est parée de dentelles et de fard à paupières, puis elle s’est promenée au hasard des rues et vous a regardés droit dans les yeux ; et vous êtes alors entrés dans sa vie, les uns derrière les autres, les uns avec les autres, chacun apportant avec lui, sa maladresse, son orgueil, son impuissance, sa douceur, sa beauté, sa fraîcheur.

 

Je vous ai acceptés tels que vous étiez car consciente que pas un seul d’entre vous ne pourrait combler toutes mes exigences, j’ai pris chez chacun ce qu’il y avait de meilleur, fermant les yeux sur ce qu’il y avait de pire.

 

ET COMME JE NE SUIS PAS UNE INGRATE,  JE VAIS, MOI  VOUS DIRE MERCI .

 

Ensuite j’ai écrit à ceux qui le « méritaient » une lettre personnelle qu’hélas je n’ai pas envoyée ; un jour que je serai en panne d’inspiration pour continuer, je les inclurai dans ce livre.

 

Cette même année, Alexandre a terminé ses études. Il a aussi fait un stage dans une grande Société qui, ayant vu en lui un bon élément, veut l’engager. Il y travaillera plusieurs années, sera envoyé à l’étranger, en Malaisie. Comme son père, il saura se faire apprécier de ses patrons et ce travail sera un tremplin important pour son avenir.

 

Plusieurs années passent sans apporter beaucoup de changement ; des petites vieilles succèdent aux petits vieux et en 1995, pour mes 55 ans,  après un chomage de quelques mois dû au décès de mon dernier patient, (que je n’ai pas tué), je peux bénéficier d’une aide, car les services du ministère du travail estiment qu’à mon âge il est de plus en plus difficile de trouver un emploi, surtout que dans ma branche, il faut parfois une certaine force physique que je n’ai plus. Cela va me permettre de quitter le privé et de m’inscrire dans une société, genre « manpower »installée dans mon quartier et qui me trouvera du travail, dans la même branche, mais près de chez moi et adapté à mes possibilités.

 

Ma jambe gauche recommence à me faire mal, le cartilage de la tête de fémur s’amenuise et le docteur me laisse entendre qu’il faudra prévoir assez vite, la pose d’une prothèse.

 

En 1995, Alexandre est venu me voir avec sa future femme. Il m’avait parlé d’elle avant car il la connaît depuis un certain temps. Ce qu’il ressent pour elle n’est pas l’amour fou qu’il a connu deux fois quand il était plus jeune mais plutot un amour réfléchi, basé sur une appréciation mutuelle et de la confiance. Anne est plus agée que lui d’environ 5 ans, Divorcée avec un enfant de 11ans ce qui ne me dérange pas mais il n’en est pas de même pour les « parents de France »  qui espéraient mieux pour le fils pour qui ils ont tant fait.

 

Nous allons passer une dizaine de jours formidables, rire comme des fous ; avant leur départ, je remettrai à ma future belle-fille mon solitaire, seul bijou qui m’a été « offert » par Guy au moment de notre rupture, bague qui a été jetée sur la table avec ces mots :

« tiens ! j’avais acheté ça pour toi, prends le et si un jour tu as faim, tu pourras le revendre pour t’acheter des beefsteaks. »…..

 

Comment pouvais-je prévoir ce qui arriverait quelques années plus tard ?????



01/10/2012
0 Poster un commentaire
Ces blogs de Nature pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 73 autres membres