UN TRES BEL EXEMPLE DE RESILIENCE
Charles Dickens (1812-1870) nait dans une famille de 8 enfants dont il est le cadet. Son père est fonctionnaire et d’un naturel jovial mais hélas peu prévoyant. Lorsque Charles à 10 ans, la famille est écrasée par les dettes et il doit alors travailler pour quelques shillings par mois à coller des étiquettes dans la fabrique de cirage d’un proche de la famille.
Ne pouvant rembourser leurs dettes, ses parents sont incarcérés mais lui continue à travailler. Ayant retrouvé la liberté, sa mère ne voulant pas perdre son salaire elle l’oblige à continuer à s’épuiser dans son travail et cette trahison le hantera toute sa vie.
Enfin arraché à l’usine il se passionne pour les études et entre à 15 ans comme clerc dans une étude. Doué pour l’écriture, il publie sous un pseudonyme des articles dans des journaux politiques ainsi que des petits récits bien tournés et fréquente les théâtres qui seront la grande passion de sa vie.
Et puis il y a Maria qu’il aime depuis qu’il a 17 ans, fille d’un riche banquier qui l’éconduira brutalement lorsqu’il fera sa demande en mariage.
De cette jeunesse pleine d’humiliations et de plus de peines que de joies, Dickens tirera plus tard un roman autobiographique : David Copperfield (1849).
Ce roman lui assure le succès et lui permet d’épouser la fille de son rédacteur en chef avec qui il aura 10 enfants.
Pour l’angleterre, aristocratique et puritaine, la pauvreté est synonyme de dépravation, alcoolisme, vol, ignorance et doit donc être traitée avec fermeté. En 1834 une loi des pauvres supprime les aides aux indigents et l’assistanat ; elle institue en contrepartie les maisons du travail,des établissements pénitentiaires où sont relégués vagabonds et miséreux, l’essentiel étant qu’ils deviennent invisibles à la société.
Dans Olivier Twist, comme dans ses autres romans, Charles Dickens dénonce ces abus, la cupidité des financiers et apporte son soutien en 1842 à une loi qui règlement enfin le travail de nuit des femmes et des enfants.
Ses dernières années sont entachées par des déboires familiaux, son épouse le quitte ; il essaie de trouver consolation auprès d’une actrice qui, malheureusement, ne partage pas ses sentiments.Il se jette alors avec frénésie dans le travail et met la dernière touche à son seizième roman.
Il meurt d’épuisement le 9 juin 1870.Le peuple immense de ses lecteurs obtient de la reine Victoria qu’il soit inhumé dans le « coin des poètes » dans l’Abbaye de Westminster à Londres.
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