UN PELERIN PAS COMME LES AUTRES
Le 25 novembre 1465, Léon de Rosmital, seigneur tchèque, quitte Prague pour « rendre » visite à tous les royaumes chrétiens en terres germaniques et romanes avec pour but, le sépulcre de l’apôtre Jacques à Compostelle en Espagne, pélerinage qui depuis l’an Mil, est le plus populaire d’Occident.
Derrière ces raisons religieuses car Rosmital est très pieux, se cache le but de s’exercer dans l’art militaire et d’étudier les différents usages des pays traversés auquel s’ajoute une mission diplomatique qui consiste à convaincre les rois des pays visités d’adhérer à un grand projet de fédération européenne, indépendante du pape et de l’empereur germanique qui le gênent dans sa politique.
La France sera placée en tête de ce projet, grâce à Louis XI qui y adhère, suivi par le roi d’Angleterre Edouard IV, le roi de Castille, Henri IV, le roi du Portugal Alphonse V et le roi d’Aragon Jean II.
A chaque visite on lui montre sépulcres et reliques mais elles- ci sont entrecoupées de nombreuses fêtes, bals et tournois, ce qui lui permettra de prendre des notes sur les comportements des habitants des pays traversés.
Le 15 Aout 1466, Léon de Rosmital arrive à Saint-Jacques de Compostelle, ville dans laquelle la guerre civile fit rage car deux archevêques se disputent le siège. L’un est emprisonné et les chanoines refusant de payer la rançon pour le libérer sont enfermés dans la cathédrale, pendant que les assiégés incendient les maisons voisines. L’assaut est donnée au moment de l’arrivée de ce pèlerin pas ordinaire qui va pouvoir enfin effectuer les gestes rituels autour du tombeau de Saint Jacques.
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