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C’est le 25 avril 1507 qu’un document passé inaperçu est imprimé à Saint Dié. Il sert de commentaire à une grande carte du monde dessinée par le géographe Martin Waldseemüller. Le commentaire est en deux parties : la première décrit un projet de nouvelle géographie et la seconde retranscrit la lettre dans laquelle le navigateur florentin Amerigo Vespucci fait part de ses explorations.

Amérigo Vespuci est issu d’une famille liée aux Médicis qui gouvernent la république de Florence et lors de son voyage, il prend le soin de lui envoyer des lettres et des documents  l’informant de ses voyages afin de se mettre en valeur qu’il acquiert surtout par les anecdotes qu’il raconte sur la vie sexuelle des indigènes.

Une copie est transmise par le duc de Lorraine aux cartographes de Saint-Dié et c’est ainsi que l’imprimeur explique que d’après lui les terres nouvelles devraient être nommées du nom de celui qui les a découvertes.

C’est en rencontrant Colomb chez Bérardi, financier de plusieurs expéditions, qu’il s’intéresse à la  navigation, la cartographie et la cosmographie et devient lui-même navigateur.

En 1513, six ans après la première parution d’une carte indiquant l’existence du nouveau monde, Martin Waldseemüller publie une mise à jour chez Jean Schott, à Strasbourg et curieusement sur cette carte le nom « America » est remplacé par « terre incognita » et seul, le nom de Colomb est mentionné mais il est trop tard pour revenir sur la pratique issue de la publication de 1507.

En 1538, le cartographe flamand Mercator reprend le nom « Amerique » sur une de ses cartes. Le nouveau monde est désormais baptisé pour l’éternité.

Amerigo Vespucci meurt en 1512.