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UN CRIME PAS ORDINAIRE

 

LE CRIME MYSTERIEUX DE SAINT- LEU

  

 

 

 


Nous sommes le 27 Aout 1830 lorsqu’un valet découvre le propriétaire du château de Saint-leu pendu à l’espagnolette de la fenêtre de sa chambre, les pieds touchant le sol.

 

Monseigneur Henri Joseph de Bourbon-Condé âgé de 74 ans est l’une des plus grandes fortunes du royaume et c’est aussi un proche parent du roi Louis-Philippe 1er  porté sur le trône un mois plus tôt à la faveur des  « trois glorieuses »

 

Le suicide n’est pas retenu, compte tenu des témoignages et des indices matériels et il reste donc la possibilité d’un crime de rodeur ou encore d’un proche.

 

La maitresse de la victime, la baronne de Feuchères rencontrée 20 ans plus tôt est soupçonnée.

Il l’avait marié à un homme naïf qui l’avait quittée lorsqu’il avait découvert leurs relations ce qui avait valu à l’amante d’être interdite de cour, suprême déshonneur.

 

Désireuse de retrouver sa place à la cour des tuileries elle avait  intrigué auprès de Talleyrand lui promettant une réconciliation avec le prince qui lui reprochait d’avoir trempé dans le meurtre de son fils, ajoutant que le prince de Condé pourrait léguer son immense fortune au duc d’Aumale, son fils cadet, se réservant au passage quelques millions et aussi quelques propriétés dont celui de Saint-Leu.

 

 


Quelques mois plus tard, Charles X s’enfuit et le duc d’Orléans monte sur le trône. A partir de là, la baronne aurait craint que le prince, sympathisant du roi déchu change son testament et craignant d’être deshéritée elle l’aurait étranglé.

 

Des historiens se sont penchés sur cette  sombre affaire et ont émis l’hypothèse qu’il s’agirait d’une stimulation sexuelle qui aurait mal tourné. Craignant que l’on découvre la nature de ses jeux avec le vieil homme, elle aurait alors, prise de panique, simulé un suicide.

 

Quoi qu’il en soit, c’est au duc d’Aumale qu’ira toute la fortune d’Henri Joseph de Bourbon Condé, en particulier le château de Chantilly aujourd’hui propriété de l’Institut de France (Académie française)



27/08/2011
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