SI JE T' OUBLIE JERUSALEM
Comment parler de Jérusalem et de son histoire, objet de tant de passion, et de tant de guerre et si chargée d’histoire ?
Au tout début il s’agit d’un coin de rocaille à plus de cinquante kms de la mer et en limite du désert, qui aurait pu devenir un gros village sur la pente de Cédron. Pourtant, la présence humaine est attestée vers 3500 avant J.C. puis par des restes d’habitations aux environs du IIIème millénaire avant notre ère. Plus tard, au XVIIIè siècle elle se transforme en ville fortifiée avec une muraille qui la protègera pendant plus de mille ans. (vertiges dans le parc d’Ophel).
Dès la moitié du IIème millénaire cette petite ville « canaaéenne » figure dans les textes égyptiens puis plus tard, sur certaines tablettes figure le nom des maires des villes voisines.
DAVID ET SALOMON
Vers l’an mille, un jeune roi de Juda et d’Israël « David » s’empare de la ville qui devient sa capitale. Il amasse des trésors de guerre mais c’est sous le règne de son père « Salomon » que de grandes constructions sortent de terre mais à cause du schisme de Sichem, cette transformation s’arrête brusquement et ne reprendra qu’au VIIIème siècle avec l’arrivée des réfugiés venant du nord qui fournissent une abondante main-d’oeuvre. C’est à cette époque que fut construit un tunnel long de plus de cinq cents mètres ainsi qu’une citerne, « la piscine de Siloé » assurant l’approvisionnement de la ville en cas de siège ; on compte alors 25.000 habitants répartis sur une cinquantaine d’hectares.
Hélas en 587, l’armée babylonienne de Nabuchodonosor conquiert la ville, l’incendie et démantèle ses murailles dont il ne reste à nos jours qu’une partie du mur de soutènement oriental et les ruines des murailles de maisons, du mur des lamentations et du quartier juif.
Les juifs sont chassés et il ne reste qu’une population clairsemée mais de retour, en 515, les exilés restaurent le temple afin d’y pratiquer leur culte et s’organisent pour repeupler la ville.
C’est sous le règne d’Hérode le grand (40-4 avant J.C.), aidé par l’appui politique et technique des Romains que la ville va revivre et s’embellir d’une esplanade, du temple en marbre blanc rehaussé d’or, les portes étaient couvertes d’argent donné par les juifs de la Diaspora et une nouvelle muraille de protection fut renforcée par plusieurs tours-forteresses.
Cers travaux d’embellissement de la ville vont continuer avec les successeurs d’Hérodote et Ponce Pilate (26-36) fait construire un aqueduc au sud de Bethléem.
Le temple et la ville seront ravagé par un incendie à la suite du pillage de Jérusalem par les légions de Titus et les survivants seront envoyés aux mines ou réservés pour les combats de gladiateurs.
Après 70, alors que l’empereur Adrien visite ce site il décide d’y rebâtir une nouvelle ville qu’il nomme : « Aelia-Capitolina » et il interdit aux juifs de l’habiter. A l’emplacement du temple il fait construire un nouveaut dédié à Aphrodite et un autre à Jupiter dans le quartier du Golgotha
En 324 l’empereur Constantin convertit au catholicisme redonne à la ville son nom ancien « Jérusalem » et en fait une cité chrétienne en y construisant de nombreuses églises : le Saint-Sépulcre, Saint-Etienne… et la démographie prospère.
L’invasion perse de 614 et l’occupation de la ville entraînent de nombreux massacres et la
destruction de plusieurs églises qui seront remplacées par la construction de grandes mosquées sur l’esplanade du temple : Le dôme du Rocher et la grande mosquée de el-Aqsa c’est alors que la ville devient la troisième ville sainte de l’Islam.
Arrive alors le temps des croisades en 1099 avec Godefroi de Bouillon ce qui favorise les pélerinages et la reconstruction de nouvelles églises comme le Saint-Sépulcre et les mosquées sont christianisées Mais à l’arrivée de Saladin, la ville est reprise et va connaître un certain déclin devenant un centre d’études musulmanes. Entre 1517-1917, c’est l’époque Ottomane.
A partir de la seconde moitié du XIXème siècle, la population de Jérusalem trop importante s’étend sur diverses collines qui l’entourent de toutes parts.
Malgré toutes ces destructions systématiques Jérusalem garde aujourd’hui de nombreux vestiges de sa splendeur hérodienne : l’esplanade du Temple, le mur des lamentations.
Grâce aux descriptions de l’historien juif Flavius Josèphe, que nous connaissons assez bien aujourd’hui, nous pouvons imaginer aisément cette ville de l’époque de Jésus et des Evangiles et en admirer les vestiges.
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