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Les années passent, le pays est fertile, il se couvre de monuments, la classe moyenne est d’instinct conservatrice ayant en horreur l’anarchie, la Gaule romaine désire un pouvoir vigoureux et c’est dans ces conditions que Clovis apparait.

Succédant à son père Childéric, il part avec ses guerriers vers le centre du pays pour dominer les Gaules.

 Saint Rémi comprend qu’il est inutile de se heurter à cette force qu’il représente et qu’il est préférable de l’accueillir, de l’aider, de l’entourer pour le mettre dans la bonne voie afin d’en tirer le meilleur parti possible pour le présent et pour l’avenir.

Clovis lui aussi avait compris que s’il voulait assouvir sa soif de « grand » il devait avant tout respecter le catholicisme profondément ancré dans la vie gallo-romaine.D’ailleurs l’anecdote du vase de Soissons montre qu’il savait qu’en exécutant un soldat sacrilège, il le ferait savoir et de la sortirait son triomphe.

Sa conversion très bien menée ressemble à celle de l’empereur Constantin sur le champ de bataille et c’est à Tolbiac en 496 qu’il fit vœu de recevoir le baptême s’il était vainqueur ; l’ennemi était l’Allemand, il était devenu chrétien, autant d’atouts pour le porter au pouvoir et c’est ici on peut le dire que commence la « France ».Désormais son fond est religieux catholique ortodoxe, l’anarchie est évitée, le pouvoir est monarchique qui tend à réaliser l’unité de l’Etat.

Tout ceci va servir pendant près de trois cents ans  à préserver les Gaules de la ruine totale dans laquelle la chute de l’empire romain aurait pu les précipiter.

Les débuts de Clovis sont grands, très grands ; en quelques années, quelques expéditions il devient le maitre de la Gaule, il apparait partout comme le libérateur et le protecteur des catholiques dans les pays où régnaient les barbares ariens.

Le roi de Bourgogne, de la Gironde, de l’aquitaine deviennent ses tributaires. Il ne lui manque plus qu’une chose : après la consécration de l’église vient celle de l’Empereur, réfugié à Constantinople.Clovis reçoit d’Anastase la dignité et les insignes consulaires qu’aucun autre roi barbare n’avait obtenus, la dynastie mérovingienne, devient légitime ce qui lui permet de se maintenir pendant deux siècles et demi.