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C’est le 9 mai 2011 qu’une tête maorie du muséum d’histoire naturelle de Rouen a été restituée à son peuple lors d’une cérémonie traditionnelle. Elle a ensuite été inhumée selon les rites coutumiers en Nouvelle Zélande.

Une quinzaine d’autres têtes devraient elles aussi être  ramenées dans leur pays d’origine

ce qui mettra fin à un trafic vieux de plus de deux siècles.

Chez les maoris, premiers habitants de Nouvelle Zélande, tous les guerriers de haut rang et

les chefs de tribu étaient tatoués. Les têtes des guerriers morts au combat était conservées dans un lieu ou chacun pouvait les vénérer jusqu’au moment où l’on estimait que leur âme

avait quitté leur corps et que l’on pouvait alors les inhumer.

Les Européens arrivent au XVIIIème siècle et ces têtes momifiées les fascinent. Une

première tête est acquise en janvier 1770 ; il s’agit semble-t-il d’un jeune homme d’environ quinze ans tué pour récupérer sa tête tatouée.

Une folie s’empare alors des collectionneurs qu’il s’agisse de géologues, naturalistes, soldats, botanistes, archéologues ce qui met alors en danger les hommes tatoués et si au départ seuls les personnages de haut rang avaient droit à ces marques distinctives, devant la demande sans cesse accrue, de nombreux esclaves seront tatoués puis décapités une fois leurs cicatrices guéries, leur tête sera séchée puis vendue.

Il faudra attendre qu’un scandale public éclate en 1831 pour que le gouvernement britannique vote une loi interdisant ce marché ;

La France qui s’opposera au départ à la restitution de celles qu’elle possède sera toutefois obligée de le faire grâce à une loi du 18 mai 2010 votée par le parlement et qui décide du retour des restes humains dans leur pays d’origine