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Lévriers sans frontières consacre son temps et son énergie à sauver autant de galgos que possible parqués dans un refuge, en Espagne.

Des dizaines de chiens semblent attendre les visiteurs, dans un refuge plus que vétuste, dans lequel en dehors du repas offert chaque jour, il n’y a rien à faire si ce n’est trembler de froid et d’ennui.

On décharge de la voiture ce qui a été apporté pour soulager cette misère : couvertures, manteaux, médicaments, croquettes.

C’est pour eux tout cela !

-pour ces loulous qu’on voit greloter de froid,

-pour eux qui observent les nouveaux venus

-pour eux qui ont été tabassés, torturés, affamés

-pour eux qui ne devraient plus jamais avoir confiance en l’homme.

Il a fallu quatre jours et quatre nuits pour soigner ceux qui pouvaient l’être, recoudre ici et là les plaies provoquées par les combats entre les plus forts et les plus faibles, tenter de soigner  les malades.

Quatre nuits et quatre jours aussi pour changer les couvertures trempées d’urine et d’excréments, mettre des manteaux aux plus fragiles, prendre un petit galgo au corps meurtri  dans les bras, lui faire goûter  la douceur d’une caresse, et lui murmurer que maintenant tout irait bien même si ce n’est pas certain tout en l’inondant de larmes tant l’instant était poignant.

Et les autres dont les plus apeurés n’osent même pas vous regarder ce qui vous oblige à baisser les yeux de honte.

Trente galgos seront ramenés en France, soignés, et préparés à une adoption heureuse pour qu’enfin ils connaissent le bonheur d’être aimer et  d’aimer.

Merci à Muriel Wien pour son témoignage que vous pouvez retrouver en entier sur actuanimaux.