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La rancune est une colère qui contient un désir de vengeance envers des personnes qui nous ont causé de la souffrance:

- ne pas pouvoir pardonner à l‘assassin  d’une personne aimée, ou encore

-d’une personne qui ne s’est jamais excusée du méfait commis,

-de mots méchants prononcés sur une longue période par un proche et dont on a souffert très longtemps

sont autant de situations qui provoquent la rancune et les exemples ne manquent pas.

Cette rancune va et vient dans notre esprit et est ravivée lors de l’évocation des faits qui l’ont provoquée ; de plus, elle est appelée à s’installer tout le temps que pour nous c’est le seul moyen de ne pas accepter ce qui s’est passé et qui, selon nous, est inacceptable et injuste.

Et c’est là qu’intervient l’envie de vengeance qui, d’après nous, rétablirait un peu l’équilibre mais pourtant nous le savons d’avance, comme le geste est à nos yeux irréparable, nous aimerions alors que le destin agisse pour nous et accable le fautif pour rétablir un semblant de justice.

Le problème dans ce genre d’attitude c’est que bien souvent nous gardons pour nous nos souhaits car inconsciemment, nous ressentons une culpabilité à l’évocation de telles pensées ce qui double l’envie de vengeance car la douleur devient alors insoutenable.

Comment faire avec elle pour s’en débarrasser ?

Exprimer cette rancune directement et à haute voix devant l’intéressé . (ici, accéder au lien qui pourra vous aider) http://redpsy.com/infopsy/expression.html

Mais parfois, cela est impossible pour de multiples raisons alors il ne reste plus qu’une chose à faire, vivre avec, tout en ne la laissant pas polluer votre existence, en un mot en la canalisant.

Et le pardon dans tout cela ?

Le pardon n’est pas une question de volonté, on y arrive ou pas, de plus c’est souvent une attitude artificielle nuisible car elle illusionne et sur ce que l’on vit et sur ce que l’on croit être capable de faire et cache le ressenti réel.

Pour qu’il soit réel, le pardon doit découler de l’évolution du vécu par rapport à la situation ; parfois, avec le temps, la colère et donc l’envie de vengeance s’édulcorent jusqu’à ne plus provoquer autant de douleur mais dans le cas où aucune de ces méthodes n’agit, il reste alors à reconnaître cette colère et de la garder consciemment en rapport avec l’évènement subi pour ne pas lui permettre  de s’étendre et  de prendre alors l’allure d’une amertume indifférenciée.