Pourquoi fait-il si peur ?
Pourquoi fait-il si peur
Le vendredi 13, c'est d'abord une histoire de chiffres. Plus précisément, celle du nombre 13. « L’histoire des nombres se confond avec celle de l’humanité,. Différentes civilisations du Bassin méditerranéen – sumérienne, mésopotamienne, égyptienne, grecque, puis islamique – tout comme celles de la Chine ancienne et de l’Inde védique ont contribué à l’élaboration d’une science symbolique des nombres, l’arithmosophie, qui leur attribuait un sens et une force mystiques ». Très tôt, certains nombres ont été investis d’une charge symbolique forte.
Le nombre 13, à la fois positif et négatif
« Une croyance, fort ancienne, associe le treize à la malchance » « La tradition chrétienne renvoie à la Cène, le dernier repas du Christ qu’entourent les douze apôtres, dont l’un, Judas, vient de le trahir.
Les légendes nordiques rattachent la superstition au meurtre du dieu Balder, commis lors du banquet offert par le dieu Odin à ses onze amis les plus proches et que perturbe Loki, le dieu du mal.
Enfin, une tradition plus récente rapproche le treize maléfique de la date du 13 octobre 1307, où le roi de France Philippe IV le Bel ordonna l’arrestation de tous les chevaliers de l’ordre du Temple. »
D'autres civilisations ont cette perception négative : « La treizième lettre de l’alphabet hébraïque – le Mem – s’apparenterait à la mort. Les Turcs redoutaient le treize au point de le bannir de leur vocabulaire tandis que l’hindouisme considérait également que réunir treize convives dans un même lieu porte malheur. De leur côté, les anthropologues y voient la rémanence d’un lointain préjugé envers les menstruations des femmes, soumises aux treize cycles lunaires que compte une année. »
Mais, il y a des exceptions, qui associent le 13 à des aspects positifs. « Les Egyptiens anciens y voyaient un signe de chance, une conception que les Chinois de Hong Kong partagent toujours car treize rime avec deux mots qui, pris ensemble, signifient "sûr de vivre" sinon "destiné à prospérer" ».
Et en France ? « Probablement depuis le Moyen Âge, les coutumes populaires invoquent le nombre treize, tantôt pour conjurer le mauvais sort en évitant d’être treize à table – une superstition dont la première mention explicite se trouve au XVIe siècle chez Montaigne – tantôt pour offrir des cadeaux ainsi que l’exprime la locution "treize à la douzaine", rappelant que, pour toute douzaine d’oeufs achetée, le vendeur en offrait un de plus ».
Verdict : « C’est finalement l’arcane XIII du tarot initiatique, qui traduit le mieux l’ambivalence du nombre treize » « La lame représente la mort sous l’apparence d’un squelette recouvert de peau humaine, qui avance vers la droite, en brandissant une faux immense. Autour d’elle, le sol de couleur noire est jonché de têtes, de pieds et de mains qui peuvent aussi bien avoir été fauchés qu’émerger de la terre. Par analogie avec la mort, fin de la vie charnelle et début de la vie spirituelle, l’arcane XIII – qui ne porte pas de nom – évoque la transition entre deux cycles, une mort initiatique suivie d’une renaissance, une mutation qui implique le recommencement. »
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