POLITIQUE, AMOUR ET JALOUSIE
Tradition nationale ou pas, la jalousie atteint les plus hauts personnages et même notre nouveau Président, dont la nouvelle compagne n’a pas apprécié les encouragements formulés à l' ex- compagne lors des législatives.
Cela portera-t-il préjudice au nouvel élu ? seul l’avenir le dira mais on doit constater que ce n’est pas la première fois que dans l’histoire de France, l’amour s’immisce dans la politique.
On se souvient que Monsieur Nicolas Sarkozy avait été ébranlé par sa rupture avec sa femme Cécilia puis avait retrouvé la stabilité avec sa nouvelle épouse Carla
Mais remontons dans le temps…….
Au début du Moyen-âge, l’autorité des femmes était plutôt bien acceptée dans la haute société : Guillaume le conquérant qui chérissait sa femme Mathilde de France s’est appuyé sur elle jusqu’à ce que la mort les sépare.
De l’autre côté de la manche, il en allait tout autrement puisque le mariage de Henri d’Anjou et Aliénor d’Aquitaine a très vite sombré lorsqu’une blonde craquante à croisé le chemin du comte « Fair Rosamond » déclenchant la colère de l’épouse légitime qui monta ses fils contre leur père ce qui déboucha sur une guerre ouverte.
Autre exemple malheureux, Isabelle, fille de Philippe IV le Bel qui épouse le roi d’Angleterre Edouard II, le trompe publiquement et finit par le faire exécuter avec la complicité de son amant ce qui vaudra l’apparition de « la loi salique » qui écarte les femmes du pouvoir.
Et que dire de différentes maitresses royales, de la duchesse d’Etampes à la comtesse du Barry qui fera naître l’expression « un trône ou un héritage qui tombe en quenouille » soit dans les mains d’une femme comme la quenouille dont elle se sert pour filer.
Et puis il y eut Marie-Antoinette, mariée trop jeune à Louis XVI et aussi inexpérimentée que son mari a qui elle vouera pourtant une affection d’ailleurs réciproque et qui verra sa réputation injustement salie dans l’affaire du collier et son impopularité qui contribuera à la chute du royaume.
A la Révolution, on se méfie des femmes et il faudra attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour qu’elles obtiennent le droit de vote alors que leurs consoeurs européennes l’on obtenu depuis longtemps.
Plus près de nous Léon Gambetta et Léonie une belle créole. Ils tiennent leur relation secrète par souci de respectabilité mais pourtant ils échangeront 6.000 lettres passionnées. Retiré de la vie politique et malade du diabète, Gambetta qui s’apprêtait à régulariser sa situation par un mariage se blesse et meurt prématurément alimentant ainsi les langues médisantes qui accusent sa maitresse à tort.
Georges Boulanger et Marguerite de Bonnemains : Le 27 janvier 1889, fort d’une écrasante victoire aux législatives, ce valeureux général appelé par la foule à prendre le pouvoir préfère rejoindre sa maitresse. Les républicains qui s’apprêtent à fêter le bicentenaire de la Révolution reprennent les choses en main, et Boulanger craignant pour sa liberté, rejoint à Bruxelles sa bien-aimée malade de la phtisie.Elle meurt dans ses bras le 16 juillet 1891 et ne se remettant pas de ce malheur, il se suicide sur sa tombe deux mois plus tard.
Joseph Caillaux et Henriette : Président du conseil en 1911 il est victime d’une campagne de presse menée par le Figaro. Ce qui dérange Henriette c’est que, élevée dans des principes stricts, elle craint que ne soit révélée sa relation commencée avec Joseph à une époque où ils étaient mariés chacun de leur côté alors, pour éviter le scandale, elle se rend au siège du Figaro et tue son directeur Gaston Calmette d’un coup de révolver. Son mari quitte alors la politique pour défendre sa femme qui sera acquittée en juillet 1914. Trois jours après la France décrête la mobilisation générale contre l’Allemagne et on s’est souvent demandé ce qu’il en aurait été si Joseph Caillaux avait pu revenir au pouvoir et renouveler son exploit de 1911…….
Paul Reynaud et Hélène de Portes : Il préconise dès 1934 une dévaluation du franc et il essaie de faire adopter l’idée du colonel de Gaulle de créer des unités blindées. Ministre des Finances en 1938, Président du Conseil en 1940 il lutte contre l’Allemagne nazie et après l’invasion du 10 mai 1940 il refuse l’armistice de juin et doit donc démissionner pour céder sa place au maréchal Pétain.
Dans les bureaux du ministère, on s’offusque de l’omniprésence de sa compagne, la comtesse Hélène de Porte plus jeune que lui de 24 ans.
Ils projetaient de se marier mais ils ne pourront le faire car elle mourra dans un accident de voiture et lui sera blessé.
Son entourage attribuera à tort l’influence de la comtesse dans sa décision de refuser l’armistice ; pourtant cet homme avait amplement démontré sa force de caractère et son indépendance d’esprit.
Plus près de nous encore Georges Pompidou et Claude :
Lié par une affection profonde à son épouse il eut à souffrir des médisances proférées contre elle dans l’affaire Markovic, ancien garde du corps d’Alain et Nathalie Delon retrouvé assassiné et à laquelle on a associé Claude à l’aide de photos truquées.
Georges Pompidou n’apprendra que tardivement ces rumeurs et ressentira alors un profond ressentiment à l’égard du Général de Gaulle qui les lui a cachées et même a pensé qu’elles n’étaient peut-être pas sans fondement. C’est donc sans état d’âme qu’il affichera sa candidature à la succession du Général ; ainsi l’injure faite à sa femme a-t-elle indirectement accéléré le retrait de De Gaulle de la vie politique.
Qu’en est il dans les pays voisins ? notre pays est si riche en histoires croustillantes que ce qui a pu se passer ailleurs devient fade et sans intérêt. Là au moins, nous sommes bien les meilleurs.
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