PAUVRE MARQUIS
Donatien-Alphonse-François de Sade est né à Paris le 2 juin 1740. Issu d’une très grande famille de l’aristocratie provençale,il entre à 14 ans dans une école militaire et un an plus tard il s’illustre par son courage en participant à la guerre de sept ans contre la Prusse.
C’est là aussi qu’il montre beaucoup de goût pour la débauche et en 1763 alors qu’il est capitaine, il fréquente les actrices et les courtisanes.
Papa Sade n’est pas content et pour le calmer, il le marie à Melle de Montreuil, de noblesse récente mais…. Fortunée.
Ce qui ne change rien du tout car la même année, il fait un petit tour par la case prison pour « débauches outrées »
Six mois plus tard il est de nouveau emprisonné pour avoir enlevé et torturé une passante. De plus il est amoureux de sa belle-sœur !!!
Il donne des fêtes et bals dans son domaine et en 1772 il est accusé d’empoisonnement car il avait fait distribuer, lors d’une orgie, des dragées aphrodisiaques à quatre prostituées dont une avait été très malade.Il s’enfuit donc en Savoie et est condamné à mort par contumace puis….
Il est arrêté….
Il s’évade…..
Et cinq ans plus tard, venu réglé ses affaires à la suite du décès de sa mère, il est arrêté à Paris
C’est lors de cette incarcération qui va durer cinq ans qu’il va écrire pièces de théatre et romans pour tromper son ennui.
En juillet 1789, soit dix jours avant la prise de la Bastille, il est transféré à Charenton dans un asile de fous et il doit abandonner sa bibliothèque de six cents volumes et manuscrits.
En 1790 il est libéré comme le sont toutes les victimes de lettres de cachet mais sa femme lasse de ses violences se sépare de lui, emmenant avec elle ses deux fils.
Pour faire oublier ses origines nobles il milite dans la section révolutionnaire de son quartier mais en 1793 il est arrêté et condamné à mort.
Oublié dans sa geôle à la suite d’une erreur, il échappe à la guillotine et est libéré en octobre 1794.
Il vit chichement et continue à écrire et c’est alors que la presse l’accuse d’être l’auteur de « l’infâme roman »Justine ; il nie mais en 1801 la police se saisit de ses ouvrages chez son imprimeur.
Sans jugement cette fois il est enfermé de nouveau à Charenton où il mourra, parfaitement lucide le 1er décembre 1814 après avoir passé en tout 30 ans en prison.
Ses descendants refuseront de porter le titre de marquis et il faudra attendre le milieu du XXème siècle pour que son œuvre dans laquelle il a ouvert la voie à la psychologie sexuelle moderne soit « réhabilitée ».
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