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Lorsque j’étais jeune, alors que j’avais une trentaine d’années, je ne me cachais pas la vérité : « un jour je serais vieille » et au lieu de me déplaire cela me paraissait utile de s’habituer à cette idée puisque, qu’on le veuille ou non, un jour on y arrive. 

A quarante ans, je n’avais plus peur du tout des cheveux blancs car j’avais déjà ma petite idée sur la question.

A cinquante ans j’attendais avec impatience l’âge de la retraite car je savais ce que j’allais en faire. J’étais aidée en cela par le fait que j’avais fait carrière, que je n’avais plus rien à prouver ni rien après quoi courir mais par contre, je savais que j’avais derrière moi beaucoup de choses que je n’avais pas faites, faute de temps.

A mes soixante ans, j’étais prête à entrer dans ce fameux troisième âge qui fait si peur à beaucoup, avide de découvrir les plaisirs qui s’y cachaient.

Aujourd’hui j’ai 73 ans et je suis comblée et heureuse de voir que je ne me suis pas trompée car ces dernières années, j’ai découvert internet et je m’y suis mise. J‘ai écrit un livre que j’ai fait éditer, j’ai des blogs sur lesquels j’exprime mes joies, mes peines, mes coups de gueule, mes conseils, j’ai des amies, virtuelles certes mais qui valent largement celles qui ont sillonné mon chemin et qui bien souvent m’ont beaucoup déçue. 

Mais le plus important pour moi c’est que du fait que je vis seule avec mes chats, je fais ce que je veux comme je le veux et quand je le veux et cette liberté là n’a pas de prix.

En conclusion je dirai que vieillir apporte des plaisirs inconnus et qu’il serait bien dommage de ne pas les vivre et d’en profiter.