MERITONS-NOUS LA CHANCE QUE NOUS AVONS ?
En découvrant cet article dans un magazine ,j'ai pensé à nos têtes blondes et à leurs parents qui pour beaucoup se plaignent de la vie dure et chère alors qu'à 3.500 kms, les gens vivent dans le dénuement le plus complet.
Alors, plutôt que de gémir sur notre propre sort, penchons-nous un peu sur celui des autres et demandons-nous si nous méritons la chance que nous avons.
HISTOIRE D UNE PETITE FILLE CAMEROUNAISE
Aîcha ? petite fille de 8 ans, n’est pas à la maison à 6h30 ; elle est déjà partie chercher du bois tandis que les femmes attendent dans cette pièce rudimentaire qui sert de cuisine, salle à manger et séjour.
Pendant ce temps là, ses sœurs âgées de 12 et 14 ans nettoient la maison à l’aide d’une balayette rudimentaire.
Abandonnée depuis longtemps par son mari parti vivre avec sa seconde épouse, Adama, la maman se débrouille comme elle peut.
Au menu ce matin, un repas frugal composé de beignet de maïs et tête de poisson fumé, pris à même le sol.
|
Les deux ainées se partagent la même chambre dans laquelle il n’y a ni armoire, ni bureau. Cahiers, vêtements et nécessaire de toilette se côtoient sur le sol et sur le lit, et dans une pièce attenante, une salle d’eau servant à la toilette, la vaisselle, la cuisine le tout à ciel ouvert sans aucune condition d’hygiène
A 7 heures départ pour l’école située à 15 minutes de la maison. Il faut, pour y parvenir, traverser les rues sales et rouges de la briqueterie.
Patou elle est restée à la maison par manque de moyen, elle a quitté l’école l’année dernière et pendant que ses sœurs étudient, elle aide sa mère aux tâches ménagères.
Dans une maison proche, Aïssatou petite fille de 12 ans n’a pas la chance de ses petites voisines, elle n’a jamais été à l’école et ne parle pas un mot de français et ses journées sont occupées par les travaux ménagers et la garde de sa petite nièce.
A l’entrée de l’école, Aïcha CE1 et Salamatou CM1 rejoignent leurs amis ; ils ont 15 minutes avant d’entrer en classe et en profitent pour bavarder, crier, chanter.
L’école commence sous l’autorité de l’institutrice, Angèle, qui a bien du mal avec ses 86 élèves entassés dans cette classe ; peu sont assidus car peu aime l’école, moins de 10% s’en sorte
Aïcha notre petite camerounaise est une bonne élève car elle aime l’école bien que peu soutenue à la maison elle se bat et se donne tous les moyens pour réussir .
Chaque jour, le programme commence par une leçon de morale et d’éducation civique et ce jour là au programme : la lutte contre le népotisme, des conseils d’hygiène aussi sont affichés sur les murs car dans ce pays les épidémies de choléra font rage et en sensibilisant les enfants, on espère qu’ils transmettront le message aux parents.
Arrive la pause déjeuner et quelques femmes préparent et vendent des sandwiches aux enfants, leur seule source de revenu mais pour Aïcha et Salamatou, c’est trop cher alors elles rentrent à la maison déjeuner.
Pendant ce temps là Maman Adama prépare les beignets que ses filles iront vendre dans la rue. A raison de 75 centimes d’euros l’unité, 50 à 60 paquets seront vendus chaque jour ce qui permettra de couvrir les frais de scolarité, de fournitures, de l’achat de deux malheureuses ampoules et ….. de tout le reste.
Aïcha elle, sort accompagnée des petits voisins pour acheter du lait et quelques autres aliments qui serviront de repas du soir.
Après un passage à l’école coranique, étude incontournable chez les petites musulmanes , retour à la maison et après la prière, elles prennent leur cahier et font leurs exercices si elles en ont encore le courage.
Le rêve d’Aïcha : être avocate et changer tout cela, elle veut de tout son cœur que toutes ses petites camarades puissent aller à l’école.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 73 autres membres