Cette nuit je me suis réveillée à 1h20 sans savoir pourquoi. Des tas de phrases tournoyaient dans ma tête sans bien en saisir le sens. Et puis, les choses sont devenues plus claires.
Il s’agissait du monde ; il s’agissait de vous, de moi ; il s’agissait de la vie.
Qu’est-ce-donc que la vie ? si ce n’est une immense scène de théatre sur laquelle nous sommes tous acteurs.
Il y a bien sur les vedettes : peu nombreuses mais bien présentes.
Et puis les seconds rôles plus nombreux qui se démènent.
Enfin les figurants qui représentent la foule
Sans oublier le « souffleur » qui, d’après ce que l’on dit, n’existe plus.
Les premiers sont les bien-nés, ceux qui sont venus sur cette terre avec une cuillère d’argent dans la bouche.
Les seconds ont moins bien réussi mais occupent quand même les places de choix.
La foule, c’est-à-dire nous, microcosme de joie et de peine, de succès et d’échecs, de rires et de pleurs.
Nous nous plaignons d’ailleurs beaucoup de cette situation : -
la Société est pourrie-
le gouvernement ne vaut rien-
les patrons sont des voleurs-
l’amour est un leurre-
la haine domine tout-
les hommes sont fous
Mais cette Société, c’est nous ! sommes-nous aussi pourris que cela ?
Quel que soit le gouvernement, il a été élu par une majorité de la Société, donc nous !Ne sommes nous pas capables de discernement et d’autonomie de pensée ?
Les patrons ! mais si nous étions à leur place, que ferions-nous ?
Et l’amour ? n’avons-nous jamais trahi personne ?
Et la haine ? ne détestons-nous pas au moins quelqu’un de proche ou non ?
OUI, NOUS SOMMES FOUS, TOUT SIMPLEMENT PARCE QU’ IL N’ Y A PLUS DE « SOUFFLEUR »
Pourtant, chacun a le sien ; il est né avec nous, est présent à chacun de nos pas et nous quittera lorsque nous partirons….
Seulement voila ! cet ami sincère, discret et dévoué nous dérange car il nous dit bien souvent ce que nous n’avons pas envie d’entendre. Il essaie de nous prévenir mais nous l’avons mis une bonne fois pour toutes dans notre poche avec notre mouchoir par dessus et nous lui avons préféré le faux-frère, celui qui fait savoir qu’il est bien présent à grands coups de gueule, qui nous pousse sans nous donner le temps de réfléchir, qui fait appel à ce qu’il y a de plus primitif en nous.
Ce faux-frère s’appelle « INSTINCT » et le « soufleur » s’appelle « CONSCIENCE »
Notre souffleur personnel connaît notre rôle par cœur, jusqu’au bout, c’est pourquoi il peut nous dire ce qu’il faut faire ou pas, sans risquer de se tromper. C’est pourquoi aussi, sachant ce qu’est notre destin bien mieux que nous, il peut, selon les situations, nous pousser à agir même si c’est diffcile, nous freiner, même si nous voulons continuer notre course. C’est aussi lui qui nous conseille à voix basse : d’aimer au lieu de haïr, de se souvenir au lieu d’oublier et dans d’autres cas, oublier les injures, les injustices plutot que de vouloir se venger.
Alors, et avant qu’il ne soit très tard pour certains et trop tard pour d’autres,
SI NOUS CHANGIONS D AMI ?
Si nous donnions à notre souffleur l’occasion de faire son travail pour voir s’il est vraiment celui qu’il prétend ?
QU’ EN PENSEZ-VOUS ? QUI GAGNERIONS-NOUS ?-
un peu plus de joie de vivre ?-
un peu plus de temps pour aimer ?-
préférer donner plutot que recevoir ?-
sourire aux autres, aller vers eux ? Quoi d’autre encore ?
QUE PERDONS-NOUS A ESSAYER ?
Ami ! souffle-nous les premiers mots, car tout est nouveau pour nous, nous n’avons pas l’habitude alors, aide-nous dans nos premiers pas puisque nous sommes sur le bon chemin. Nous te promettons d’agir par nous-mêmes, d’être responsables de nos actes, mais tu resteras auprès de nous uniquement au cas où……..