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D’or ou d’argent, toutes sortes de monnaies circulent en Gaule à la fin de l’empire romain.

L’or provient surtout de la méditerranée mais vers 650, la géographie monétaire se modifie au profit des pays anglo-saxons et frisonnes (pays-bas) puis du fait de son coût, l’argent est privilégié à l’or et les pièces sont produites un peu partout ce qui ne rend pas facile leur contrôle.

Et c’est sous les carolingiens que le denier d’argent devient la monnaie unique de l’Empire mais il faudra attendre Charlemagne(793-794) pour que figure sur les pièces la marque de l’autorité royale ; c’est aussi lui qui jettera les bases d’un système monétaire et comptable qui perdurera jusqu’à la révolution.

Le principal agent administratif local est le comte qui surveille et contrôle au nom du souverain l’activité monétaire dans le royaume. C’est alors que fleurissent les usurpations des comtes qui s’amplifient à la faveur des problèmes de succession au trône et peu à peu, le pouvoir royal perd le contrôle de la frappe exclusive des deniers.

Les comtes eux travaillent pour leur propre compte et le souverain concède parfois une partie de ses revenus ou encore confie leur gestion à des évêques ou à des abbayes. Toutes ces concessions affaiblissent grandement le pouvoir qui devient affaire de prélats, et chacun agissant dans son coin, de nouveau, de multiples monnaies vont voir le jour, revenu non négligeable puisqu’un profit est réalisé sur la frappe de chaque pièce.

Les poids et alliages n’étant plus respectés, la monnaie s’affaiblit, préfiguration des dévaluations contemporaines.

C’est à la faveur des guerres, des mariages et des héritages que Philippe Auguste reprend autorité entre autre sur les monnaies en imposant une nouvelle pièce « le denier tournois » politique qui sera poursuivie par Saint-Louis qui laissera à ses successeurs une monnaie assez stable.