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De tout temps, la différence entre les peuples, au lieu d’être considérée comme une richesse, a été perçue comme un danger. Ceci peut paraître ridicule mais il est bien connu que rares sont les gens qui réfléchissent tant il est plus facile de se fondre dans la majorité hurlante.

Les Roms sont un peuple totalement différent des autres parce que tout d’abord :

-ils sont sans patrie mais n’en revendique pas une,

-ce qui les caractérise avant tout c’est leur vie itinérante sans laquelle ils perdent une grande partie de leur identité.

Les légendes de jeteurs de sort et d’enlèvement d’enfants les suivent encore aujourd’hui ce qui prouve combien l’évolution de certains est chaotique.

On les accuse d’être sales, d’être des voleurs mais ce que l’on oublie c’est que dans les localités de 5.000 habitants et plus, la loi oblige les communes à prévoir des infrastructures comprenant eau, électricité, voirie en état de marche leur permettant de s’y installer provisoirement pour ensuite continuer leur voyage mais que dans beaucoup de ces communes, rien n’a été fait ou encore a été fait en dépit du bon sens.

Il est donc facile ensuite, de reprocher aux gens d’être sales alors qu’ils ne peuvent pas se laver, de les accuser d’être des voleurs alors qu’on ne leur donne pas de travail et qu’on les fuit comme la peste.

Je viens de recevoir un mail de C.L.A.S.S.E.S. Collectif Lyonnais pour l’Accès à la Scolarisation et le Soutien aux Enfants des Squats , suite à une pétition que j’avais signée

En voici la teneur :

Vous faites partie des 3500 signataires de la pétition que C.L.A.S.S.E.S. a mis en ligne le 22 septembre 2011 en réaction aux nombreuses évacuations de familles roms dans l’agglomération lyonnaise ainsi qu’aux attitudes de traquage et d’intimidation dont elles sont victimes du fait des pouvoirs publics.

Nous tenons à vous remercier de votre signature et à vous tenir informés des événements qui ont suivi.

Nous avons essayé de garder le contact avec les familles qui avaient subi une expulsion de leur lieu de vie en septembre. Nous aidons les enfants lorsque c’est possible à reprendre le chemin de l’école, notamment en fournissant des abonnements TCL aux enfants éloignés de leur école. On retrouve ces familles à Lyon ou dans des communes voisines. Elles ont trouvé refuge sous la tente, sous un pont de TGV, dans un jardin public, et parfois dans un abri en dur, d’autres reconstruisent des cabanes. Une famille de 5 enfants a été hébergée 10 jours à l’hôtel. Nous comprenons bien que cette solution ne peut être que temporaire étant donné le coût élevé. Ils ont ensuite passé 3 semaines sous un pont avant d’être à nouveau priés de partir par la police. Les enfants ont continué tout ce temps-là à se rendre à l’école et au collège.

D’autre part, une délégation de C.L.A.S.S.E.S. a eu un entretien avec M. Carenco, Préfet du Rhône. Ce fut l’occasion de lui remettre la pétition et de montrer l’impact des évacuations successives des lieux de vie de ces familles sur la scolarisation des enfants et sur leur intégration. Nous avons relaté leurs efforts d’installations qui nécessiteraient d’être accompagnés par des aménagements élémentaires pour l’hygiène et la santé, ainsi que leurs motivations souvent très fortes pour faire scolariser les enfants dans des conditions très difficiles. Nous avons insisté particulièrement sur le refus d’affectation de beaucoup d’enfants dans les collèges, de la part de l’Inspection  d’Académie. Malgré l’intérêt qu’il semblait porter à ce sujet, et les précisions que nous lui avons apportées à sa demande, deux semaines après la rentrée des vacances de Toussaint, rien n’a avancé. Pour ce qui concerne les évacuations des lieux de vie, il a souligné les pressions qu’il subissait tant de la part des maires que des habitants et n’a pris aucun engagement.

 Le même jour, une conférence de presse nous a permis de médiatiser ces situations inhumaines subies par des familles déjà fragiles. Plusieurs articles ont paru dans les journaux locaux.

A ce jour, une cinquantaine de personnes viennent encore d’être expulsées de leur lieu de vie. Parmi elles, beaucoup d’enfants sont scolarisés. Les associations ne parviennent pas à obtenir pour elles des hébergements, le 115, n° de la Veille Sociale Téléphonique, nous livrant toujours la même réponse : pas de place. Moins de 100 places, en effet, sont ouvertes actuellement à Lyon pour l’ensemble des sans abris, dans le cadre du plan froid.

 Nous considérons que l’information est essentielle, car les préjugés sont vraiment très forts contre ces populations discriminées. Or notre association, en contact depuis le début de cette année scolaire avec 240 enfants, considère que 105 d’entre eux vont assez régulièrement à l’école élémentaire et 31 en collège. Le nombre d’enfants perturbés dans l’assiduité scolaire est fluctuant au gré des évacuations de terrain, mais il concerne au moins une soixantaine d’enfants. Nous constatons que les scolarisations intègrent les enfants dans un cadre de vie sociale et contribuent à la dignité des familles. Mais nous voyons qu’il y a encore beaucoup à faire. Votre solidarité est une aide et nous vous en remercions.

 Si vous souhaitez avoir davantage de renseignements sur C.L.A.S.S.E.S. ou/et participer à notre action, n’hésitez pas à nous contacter.

Pour l’association C.L.A.S.S.E.S.

La Présidente

Elisabeth Gagneur

Tel : 06 63 79 23 62

Mail : classes069@gmail.com

Ce courrier prouve la tiédeur des pouvoirs en place

Ce courrier prouve combien la haine envers celui que l’on ne connait pas fait de ravages pourtant la scolarisation est le seul moyen sûr d’intégration des générations « roms » futures.