LE GRAND SAINT-ANTOINE
Le 25 mai 1720 le bateau « le grand Saint Antoine » accoste dans le port de Marseille. A son bord, un passager clandestin : le bacille de la peste. Déjà 10 personnes ont succombé. Prévenus discrètement par le capitaine, les propriétaires du bateau font jouer leurs relations pour éviter une quarantaine qui empêcherait de débarquer la cargaison.
Les médecins eux, prennent le problème à la légère ce qui permet de débarquer les marins qui sont enfermés dans un dispensaire, mais une fois à terre, ils ne veulent plus s’occuper de leur linge sale qu’ils confient à des lavandières.
C’est le 20 juin que la première femme meurt mais ce n’est que le 9 juillet, après d’autres décès, que deux médecins donnent enfin l’alerte : la peste !
L’épidémie fera un millier de morts par jour. Monseigneur Belsunce, au mépris de la mort, parcourt les rues et secourt les malades, le Chevalier Roze libère des bagnards et avec eux incinères les cadavres qui par milliers pourrissent dans les rues. Sur les 200 forçats, seulement 12 seront encore en vie cinq jours plus tard.
En deux mois, Marseille va perdre la moitié de ses 100.000 habitants et la peste tuera au moins 220.000 personnes dans l’ensemble de la région.
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