LA PETITE HISTOIRE DU RACHACHA
La confiture de pavots existe depuis toujours. Les Romains l’appelaient « diaconium » et les « dormants » des apothicaires ne sont rien d’autre.
Ces médicaments étaient utilisés pour beaucoup de maux et aussi pour leurs effets calmants ; d’ailleurs, encore au début de notre siècle, dans le Nord, les parents donnaient du « diacode » aux enfants pour qu’ils dorment pendant qu’ils travaillaient 12 heures en usine et beaucoup d’enfants en mourraient.
En Inde, la drogue des pauvres s’appelait « affioni » mot prononcé avec mépris pas ceux qui pouvaient se payer du véritable opium. Dans les « coffee Shop » de l’époque on consommait du « Kokhnar » c'est-à-dire une décoction de tête de pavot. Dans ces endroits, l’ambiance est digne d’être racontée : les hommes, en arrivant, parlaient haut et fort, s’insultant parfois et lorsque le Kokhnar produisait son effet, ils devenaient courtois, se couvrant de compliments et d’effusions. C’était une sorte de rituel social servant à désamorcer les conflits et évacuer les tensions.
A notre époque, dans les pays de l’Est, les paysans ont souvent des plans de pavots à opium dans leur jardin et ils s’en servent pour mieux dormir et soulager les douleurs dûes à l’âge.
Le rachacha, nom apparu dans les années 70 par les junkies, désigne l’opium de piètre qualité.
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