l'histoire du sabot
Jusqu’à la moitié du XXème siècle, le sabotier ou « esclopièr » est un artisan considéré pour son savoir. Si toutes les essences peuvent être utilisées il y a une règle absolue : le sabot est confectionné à partir d’un bloc de bois vert tronçonné à l’aide d’un outil appelé « torçadis » ou encore « la assège ». Le sabotier devra œuvrer avec douceur pour éviter tout éclatement du bois.
Le sabot protégeait du froid et de l’humidité. Certains achetaient une pointure au dessus pour l’hiver car ils les garnissaient de paille ou de foin ou encore de feutres ou de chaussons.
La fabrication est familiale. Pour vivre le sabotier devait fabriquer 4 ou 5 paires par jour. Il fallait plusieurs mois de séchage pour que le bois durcisse et il fallait toujours avoir un stock d’avance.
De plus il vivait avec sa famille bien souvent en dehors du bourg et avait parfois mauvaise réputation car il était plutôt marginal, vivant et se mariant entre eux, et s’appelant tous « cousins » du fait des liens importants de parenté.
Vivant à proximité des forêts, ils habitaient souvent dans des huttes rudimentaires et toute la famille se répartissait le travail : le sabotier abattait les arbres, les débitait et les dégrossissait, les femmes s’occupaient de la finition et des décorations et les enfants étaient chargés du transport et de l’entretien du feu.
Comme tous les métiers manuels, cette profession évolue avec le temps et l‘on voit apparaître la première machine à sabot au milieu du XIXème siècle.
Plus tard encore, la galoche sonne le déclin du sabot qui restera un souvenir ou une fantaisie
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