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Le compagnonnage est né au Moyen-âge, à l’époque où l’on construisait des cathédrales et peut-être même avant  mais les preuves manquent. Le servage était alors de vigueur mais le savoir-faire  des compagnons faisait d’eux des hommes libres, allant de ville en ville et les anneaux d’or qu’ils portaient  aux lobes des oreilles, était le signe de leur liberté.

(Le compas et l'équerre, deux des symboles du compagnonnage).

Dès l’âge de 15 ans, les jeunes gens recevaient une formation à des métiers traditionnels basés sur l’apprentissage, la vie en communauté et le voyage appelé « tour de France ». Dès lors, les compagnons du devoir eurent pour mission de former et d’accueillir des jeunes du XVI au XIXème siècle et ils prirent l’initiative de créer les premières mutuelles et caisse de retraite tout en organisant l’embauche sur les chantiers et dans les ateliers.

Pour devenir compagnon il fallait, durant son tour de France réaliser une œuvre magistrale prouvant une connaissance parfaite des matériaux utilisés. Les « Devoirants » regroupaient les Enfants de Maitre Jacques et les enfants du Père Soubine, constituant une des trois grandes familles du compagnonnage.

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Une légende assez répandue cite Maître Jacques, le Roi Salomon et le Père Soubise comme fondateurs des compagnons.

Les légendes compagnonniques nous racontent que Maître Jacques aurait appris à tailler la pierre étant enfant, avant de partir en voyage à l’âge de 15 ans pour arriver sur le chantier de la construction du Temple de Salomon à l’âge de 36 ans. Devenu Maître des tailleurs de pierre, des menuisiers et des maçons il serait venu en France en compagnie d’un autre maître nommé Soubise avec lequel il se serait fâché pendant le voyage. Débarqué à Marseille (qui n’existait pas encore) il se serait caché à Sainte Baume et y aurait été assassiné , trahi par un de ses fidèles et ses vêtements auraient été partagés entre les différents corps de métiers.

Une autre version identifie Maître Jacques à Jacques de Molay dernier grand-Maître de l’Ordre du Temple et une autre encore l’identifierait à Jacques Moler, maître d’œuvre de la cathédrale d’Orléans en 1401.

En France, l’organisation des métiers est construite sous l’ancien Régime autour des corporations et de trois états : apprenti, compagnon et maître. Le livre des métiers rédigé en 1268 indique l’interdiction à tout ouvrier de quitter son maître sans son accord. Ce sont toutes les difficultés rencontrées qui pousseront les compagnons à s’assembler en corps de métiers pour résister  aux diverses interdictions.

A partir du XVIIème siècle, la révocation de l’Edit de Nantes aboutit à une scission du compagnonnage ; les protestants se regroupent alors dans un autre devoir qui prendra, au moment de la révolution française, le nom de « devoir de liberté »