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C’est au matin du vendredi 13 octobre 1307 que tous les templiers de France, soit des milliers de moines-soldats qui s’étaient illustrés en Terre Sainte, avaient acquis puissance et richesse, sont arrêtés sur l’ordre du roi Philippe IV le bel.

L’ordre du temple est né en 1119, après la première croisade, et les moines chevaliers se retirent et se replient en Europe lorsque, malgré leur courage, les dernières possessions franques tombent entre les mains des musulmans, le 28 mai 1291.

Ordre immensément riche et n’ayant plus  à combattre, il se transforme peu à peu en usurier perdant de vue la reconquête des Lieux Saints.

Sa fortune fait les gorges chaudes de ceux qui se demandent d’où elle vient et c’est alors que le Roi se souvient que les Templiers avaient refusé de payer la rançon de Saint Louis son grand-père lorsque celui-ci avait été fait prisonnier au cours de la septième croisade.

De plus, depuis longtemps déjà, le roi rêve de faire fusionner cet ordre avec  celui des hospitaliers ce qui constituerait une force suffisante pour préparer une nouvelle croisade.

De fils en aiguille, de refus en refus, les templiers sont tous arrêtés, torturés puis remis aux inquisiteurs dominicains.

Parmi les 140 templiers de Paris, 54 sont brûlés après avoir avoué pratiquer la sodomie et bien d’autres crimes et l’ordre est dissous le 3 avril 1312.

Au terme d’un procès inique, le grand Maitre, Jacques de Molay est lui-même brûlé le 19 mars 1314 non sans avoir proférer une malédiction  à l’adresse du roi et du Pape, malédiction qui se réalisera entièrement puisque le roi et le pape le rejoindront dans la mort la même année.