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JE NE SUIS PAS FEMINISTE

 

 

Voila longtemps que j’ai envie de vous écrire quelque chose sur ce sujet.

 

Je ne suis pas féministe et n’ai jamais éprouvé le besoin de l’être pourquoi ?

 

Je pense avant tout que c’est une question de caractère et de personnalité car sinon comment comprendre que je n’ai jamais souffert  de ma condition de femme et n’ai jamais ressenti de mépris à mon encontre.

 

C’est vrai que très jeune j’étais bourrée de complexes et qu’arrivée dans la vie active à 15 ans 1/2  telle une petite paysanne , il fallait  me dégrossir à tous points de vue.

 

Ai-je eu de la chance ? je n’en sais rien mais ce que j’ai très vite compris c’est que ne sachant rien, je devais faire ce que l’on me disait pour qu’un jour je puisse voler de mes propres  ailes.

 

Durant mes périodes de formation, j’étais tellement appliquée à apprendre et à retenir que même s’il y a eu moqueries et quolibets à mon encontre, je ne m’en suis pas rendue compte.

 

Est enfin arrivé le jour où j’étais sensée être une employée rentable pour la société qui m’employait et comme j’adorais mon travail, là non plus je n’ai ressenti aucune brimade et j’ai foncé.

 

De toute ma carrière je n’ai jamais eu à demander une augmentation, elle m’était donnée comme allant de soi et pour me remercier du travail que j’avais fait. J’ai gravi les échelons sans coucherie et sans compromis et souvent je ne comprenais pas pourquoi j’avais tant de chance .

 

Comme beaucoup je me suis mariée, j’ai eu des enfants, j’ai donc eu double journée mais je ne l’ai jamais ressenti de cette façon car à partir du moment où j’avais choisi la situation dans laquelle j’étais, je n’avais pas à me plaindre des conséquences et des résultats et là aussi, j’ai foncé.

 

Plus tard lorsque je suis devenue chef de quelque chose j’ai eu à mon tour à former du personnel mais déjà les temps avaient changé ; beaucoup des candidats venaient au travail et non travailler, ils s’intéressaient plus aux avantages offerts qu’au travail proprement dit alors n’ayant plus mes points de repaire pour choisir, je décidais d’engager telle ou telle personne en fonction des avantages qu’elle offrait à la société que je représentais : situation familiale,  lieu d’habitation par rapport  à l’adresse de l'entreprise, plus aussi quelques petits trucs qui peuvent aider à situer le personnage  comme par exemple son passé professionnel, ses loisirs, ses espoirs, etc….

 

J’ai souvent privilégié, à valeur égale, les hommes car ils étaient plus libres que les femmes et moins entravés par les obligations familiales  donc plus disponibles pour la société.

 

Lorsque je suis arrivée au sommet de la hiérarchie, j’ai là aperçu quelques sourires en coin, et on m’a rapporté ce qui se disait derrière mon dos mais cela  m’était égal car je savais que la place que j’occupais, je la méritais et que les réactions que l’on me rapportait émanaient de gens jaloux et qui avaient moins bien réussi que moi  et alors je ressentais une grande satisfaction, non pas en tant que femme mais en tant qu’être humain, qui s’était fait à la force du poignet, qui avait obéi aux règles de vie qui ont une valeur  certaine et les langues se sont tues faute d’écho.

 

Lorsque je sui arrivée à l’âge de la retraite et alors qu’on m’avait dit que je ne le supporterais pas et que j’allais m’ennuyer, je savais moi que cette troisième tranche de vie, je l’attendais avec impatience, que j’allais pouvoir faire tout ce que je n’avais pas pu faire faute de temps et que cette dernière partie de vie était au moins aussi riche si ce n’est plus que les précédentes.

 

Treize ans que je vis ce « troisième âge » je ne m’étais pas trompé :

 

-mes valeurs de bases n’ont pas changé (pourquoi en changer puisqu’elles m’ont si bien aidée)

 

-mon rythme est différent (mais j’ai plus de temps)

 

-mes centres d’intérêt n’ont pas changé mais leur nombre a diminué pour me permettre de mieux m’intéresser à ceux pour lesquels je dois apprendre quelque chose.

 

- j’ai compris aussi  que nous avons la liberté que nous nous accordons et non celle qui nous est donnée par les hommes.

 

Voila, tout est dit pour vous faire comprendre qu'être une femme libre est une notion qui varie en fonction de la définition que l’on donne à ce mot.

 

PS.- J’ai parlé de moi, française, ayant habité un pays riche et démocratique et  non de ces millions de femmes et d’enfants qui vivent dans des pays totalitaires et qui n’ont aucun droit pas même celui de vivre dignement.

 

Pour ces gens là et pour eux seulement, il faut se battre et là ce n’est pas du féminisme c’est tout simplement une question de justice.

 



30/09/2011
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