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Hélas les prédictions se réalise et Guenièvre enlevée par le fier Méléagant ne doit son salut qu’a un chevalier inconnu qui va accepter toutes les humiliations pour sauver sa reine dont bien sur il va tomber amoureux, relation interdite qui va mener la jeune femme jusqu’au bûcher

Heureusement Lancelot, son fervent chevalier, est là et il la sort in extrémis de ce mauvais pas.

Etre chevalier n’empêche pas d’être un homme avide de goûter aux plaisirs de la vie, face à des dames en position de force et qui n’hésitent pas à tester ses  sentiments en le lançant dans des épreuves cruelles et humiliantes.

C’est ainsi que le pauvre Lancelot traversera la ville assis dans la charrette des criminels, hués par les habitants, tout cela pour pouvoir apercevoir sa belle.

Plus la dame est inaccessible, plus la tentation de la posséder est grande comme le raconte si bien l’histoire de Tristan et Iseut.

Arthur, et ses compagnons Gauvain, Galaad et compagnie deviennent des symboles de la chevalerie. Rites initiatiques et code d’honneur font de simples guerriers, nobles ou non, des soldats fidèles en toutes circonstances. Et à partir du XIIème siècle ils se lanceront dans une autre sorte d’aventures : la croisade.

Un roi remarquable ne pouvait pas mourir comme un simple quidam. Trahi par son neveu Mordred qui a fait alliance avec les Saxons il meurt ainsi que tous ses compagnon dans une ultime bataille destinée à reconquérir son royaume.

Blessé à mort, Arthur demande de jeter son épée « excalibur » dans un lac voisin. Une main sort alors de l’eau, s’en empare, la brandit à trois reprises puis replonge dans les flots.

L’histoire nous dit encore que le vieux roi monte dans la nef pour rejoindre Morgane avant de disparaitre à l’horizon mais est- ce pour y mourir ?

Pour certains l‘histoire ne s’arrête pas là ; il serait transporté dans son château d’Avalon pour y être soigné. Pour d’autres, Arthur repose dans l’abbaye de Glastonbury puisque les moines y ont découvert en 1191 un homme de grande taille et une femme aux cheveux blonds reposant sous une croix où étaient gravés ces mots : « Ici git l’illustre roi Arthur…. »Malheureusement les ossemens ont depuis disparu.

Nous devons à Chrétien de Troyes ce conte qui se place dans la tradition des chansons de geste sous forme d’un poème de 9.000 octosyllabes. Il devait être chanté devant un public trié sur le volet, aristocrates de la cour de Marie de Champagne, fille d’Aliénor d’Aquitaine. Il est écrit en langue romane, la langue de tous les jours qui a donné le nom à nos « romans »

Chrétien de Troyes est le premier à avoir écrit en langue vulgaire des œuvres qui pouvaient être lues silencieusement ; il ne s’agit donc pas d’un conte mais d’une « histoire contée » et un des premiers romans français.

Forêt de Brocéliande