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Notre planète si belle offre pourtant des environnements hostiles où les chances de survie semblent inexistantes, qu’il  s’agisse des déserts arides aux calottes polaires glacées ou encore des hautes montages, mais il y a toujours eu des hommes prêts à s’adapter aux conditions les plus extrêmes au quotidien, affrontant la plus rude des natures.

LA VIE RUDIMENTAIRE DES MONGOLS

L’habitat des mongols, la Yourte (terme turc) est également appelé « ghers » et est constitué d’un treillis de bois soutenant des lattes sur lesquelles sont posées plusieurs couches de couvertures en feutre auxquelles s’ajoute une toile finale qui protège du froid, du vent et de l’humidité. Le toit en forme de coupole possède une ouverture qui s’ouvre et se ferme. La porte d’entrée est de couleur et d’inscriptions différentes selon les familles.

L’intérieur est fait de couleurs vives et chaleureuses et chaque chose est à sa place ainsi que les membres de la famille.

A cause du froid, la nourriture est riche en protéines et minéraux, viandes et laitages en sont les principaux ingrédients car les légumes et les fruits sont pratiquement inexistants. Le tofu mongol il a été introduit au japon à partir du VIIIème siècle quant au yaourt, il  n’a plus de secret pour nous.

Les vêtements sont de soie ou de velours colorés. Le chapeau porté en toutes circonstances est gardé sur la tête lors de l’entrée dans la yourte et celui qui reçoit doit également garder le sien, coutume de politesse.

Le « naadam » est le festival multisports qui a lieu chaque année en juillet. Lutte mongole, courses de chevaux montés par des enfants de 5 à 12 ans et des concours d’archers masculins et féminins sont de la fête.

La médecine mongole est réputée en Asie et comprend des plantes et quelques espèces animales.

Le conte chez les mongols est très important, en voici la preuve :

« Il y a très longtemps, la terrible peste noire descendit de l'Asie Centrale et commença à toucher toutes les personnes de Mongolie. Des milliers de jeunes et de vieux moururent d'une mort rapide mais douloureuse. Les hommes et les femmes qui restèrent en bonne santé essayèrent de sauver leur vie. Courant dans tous les sens, ils disaient : « nous devons nous échapper ! le destin décidera de notre sort ! ».

Parmi les malades, il y avait un petit garçon de dix ans appelé Tarvaa. Pendant des jours, son corps lutta contre la mort et finalement, affaibli et fiévreux, il perdit conscience. L'esprit de Tarvaa pensa que le garçon était mort. Il sortit de son corps et entama son voyage vers le monde souterrain.

Après maints obstacles, l'esprit arriva à la porte du Royaume et fut amené devant le Grand Khan. Celui-ci, fort surpris de voir un esprit si jeune demanda d'un air consterné :

-« pourquoi es-tu sorti de ton corps alors qu'il était toujours vivant ?

-« Pourquoi es-tu ici dans mon Royaume ? »

Tremblant de peur l'esprit répondit :" je vous demande pardon, Grand Khan, mais toute ma famille et mes amis qui sont restés dans ce monde dirent que j'étais mort. Ensuite, ils sont partis en courant. Je n'ai pas attendu le terrible et dernier moment et me suis enfui de ce corps pour vous retrouver. »

Le Khan fut touché de la simplicité et de l'honnêteté de l'esprit de Tarvaa. Il dit à celui-ci très gentiment : " jeune esprit, ton heure n'est pas venue. Tu n'appartiens pas à mon monde. Tu dois retourner vers ton maître mais avant de partir, je voudrais t'offrir un cadeau. Tu peux choisir et prendre tout ce que tu veux dans mon Royaume. »

Le jeune esprit regarda autour de lui et aussi loin que ses yeux pouvaient voir, il n'apercevait qu'une chose et son contraire. Richesse et pauvreté, joie et tristesse, amour et haine, connaissance et oubli et beaucoup d'autres choses encore avec leur contraire.

Il erra au milieu de ces trésors un long moment puis s'arrêta net devant une chose que Tarvaa appréciait par-dessus tout dans la vie. De manière hésitante, l'esprit pointa du doigt une chose qui était dans l'ombre et questionna le Grand Khan du regard. Celui-ci acquiesça avec un large sourire. Voici comment le don de raconter des contes et légendes est né.

L'esprit revint dans son corps et tout au long de sa vie Tarvaa voyagea aux quatre coins de la Mongolie et raconta de magnifiques contes et légendes de tous les pays à son peuple.

Les femmes dans la société mongole étaient fort considérées avant la révolution industrielle qui a quelque peu perturbé les relations entre les deux sexes. Au XIIème siècle,  il était de bon ton d’épouser une femme plus âgée car l’homme pouvait ainsi compter sur sa sagesse et celui qui n’écoutait pas les conseils de son épouse était considéré comme quelqu’un d’immature.

Elles avaient le droit de divorcer si leur compagnon ne leur convenait pas et avait également droit à l’héritage de leur époux, mais par contre, elles devaient être fidèle car l’adultère féminin était puni de mort jusqu’à ce que Gengis Khan applique cette sentence également aux hommes par souci d’équité. Elles étaient par ailleurs d’excellentes guerrières et recevaient un enseignement militaire intensif.

Enfin dernier rôle, celui de « Chamane »assurant la stabilité physique, psychologique et spirituelle de la communauté. Encore en fonction de nos jours on les appelle les « Bouriatie ».

 La religion principale d’aujourd’hui et depuis le XVIème siècle est le bouddhisme tibétain, nécessaire alors à la noblesse mongole qui espérait une unification du pouvoir. Les chamans doivent alors choisir entre être « chamans blancs » ou prêtres jaunes » du bouddhisme ou alors pour les réfractaires d’être pourchassés, exilés ou tués, leurs idoles, manuscrits et tous leurs objets de culte systématiquement détruits.

Pourtant depuis quelques années on assiste à un retour du chamanisme et en Septembre 2001, des chamans venus  de toutes la Mongolie ont fondé le centre « Tiv Tenger » qui a pour but de préserver les traditions et rituels chamaniques et de les transmettre aux jeunes ainsi que de diffuser l’art chamanique à travers le monde.