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Notre planète si belle offre pourtant des environnements hostiles où les chances de survie semblent inexistantes, qu’il  s’agisse des déserts arides aux calottes polaires glacées ou encore des hautes montages, mais il y a toujours eu des hommes prêts à s’adapter aux conditions les plus extrêmes au quotidien, affrontant la plus rude des natures.

LE PEUPLE « RAI » AU NEPAL- 

Vivant dans les régions reculées du nord-est du Népal, dans les hauteurs de l’Himalaya, les Rais sont en général organisés en clans exogames sur 7 générations. Leur habitat abrite des familles nucléaires. Les hommes sont agriculteurs ou éleveurs pratiquant la culture en terrasse, ils sont très pauvres et se situent au bas de l’échelle sociale.

Le mariage par enlèvement n’est plus pratiqué de nos jours mais il est souvent arrangé bien que les époux décident le plus souvent seuls.

Dans certaines régions la culture est impossible et c’est ce qui a donné naissance  à l’exportation de leur artisanat ; ils fabriquent des vêtements, des bijoux et des objets usuels d’excellente qualité ainsi que du matériel nécessaire à la méditation. Les femmes ont une part active dans ces fabrications ce qui explique la pratique de la polyandrie.

D’autres ethnies vivant sur des monts escarpés pratiquent la chasse au miel. Armé  de rouleaux de cordes (70 kg l’unité), de paniers et de perches, tous partent en direction d’une grande falaise. Une échelle de bambou est arrimée autour du tronc d’un arbre surplombant la falaise de 150 mètres. Suspendu sans aucune assurance, un courageux chasseur s’approche des trous de la roche sans aucune protection et difficile d’accès. Dès qu’il donne le signal, les villageois font un feu et la fumée dérange les abeilles et provoque un léger engourdissement qui réduit leur agressivité. Les femmes lui hissent alors de la braise entourée de feuillages verts dont il se sert pour frapper l’essaim et délivrer la galette de miel en se faisant piquer copieusement au passage. Il passe alors une cheville de bois dans deux trous creusés dans la galette puis la fait descendre à l’aide d’une corde . En deux jours, c’est plus de 30 kgs de miel et de cire qui peuvent être récoltés. De retour au village, les larves riches en protéine feront un délicieux repas et la cire servira de bougie.

Le chaman est un personnage très important chez les Rai, il est à la fois devin, guérisseur et médium. Même s’ils sont influencés par l’indouisme et le bouddhisme, ils suivent leur propre religion traditionnelle ; animiste, ils vouent un culte à leurs ancêtres aux dieux locaux et aux divinités suprêmes. Mais il faut signaler ce détail qui a son importance : le représentant du culte est tiré au sort parmi les anciens ce qui prouve encore aujourd’hui un système politico-religieux ancien.

Pour eux, les esprits permettent de connaître les désordres individuels, de penser et d’agir sur le monde. Le rituel révèle un système d’interprétation et d’action du monde, de soi, des autres, du pouvoir mais aussi entre l’individu et le groupe, l’ordre et le désordre, la nature et le social.