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Il semble que le premier danseur connu soit imprimé dans le mur de la grotte de Gabillou, en Dordogne : le visage caché sous une tête de bison, on dirait qu’il tourne  sur lui-même, surement pour atteindre le vertige et l’extase.

Les premières danses avaient un caractère religieux ; par le tournoiement, on entrait en contact avec les esprits. Ces danses rituelles existent encore chez les Amérindiens, les peuples africains (Dogons) ou en Turquie avec les derviches tourneurs.

En Egypte, on danse pour les dieux, plus au nord, en Crète, la danse devient une activité fondamentale alors que les Romains, plus timides, font évoluer les danseurs au milieu des jeux de cirques ou des banquets.

 «Où il y a danse il y a diable»

Mais l’église veille considérant ces manifestations comme malsaines, puisant leurs mauvaises réputations dans les danses païennes.

A partir du XVème siècle,  elle devient une des passions des nobles qui en  font un élément majeur de la vie de cour. Les maîtres à danser deviennent indispensables pour tous ceux qui veulent se faire remarquer.

En février 1653, Le jeune Louis XIV montre ses talents de danseur ce qui lui vaudra son surnom de : Roi Soleil ! Pierre Beauchamp, son maître danseur, devient le premier directeur de l’académie royale de danse, créée en 1661 avant même celle des belles-lettres ou des sciences.

Aidé par Molière et même Lully, ils  inventent  la comédie-ballet qui allie danse et action.

Au XVIIIème siècle, Jean Noverre révolutionne le genre en montant des « ballets ». Les artistes n’ont plus de masques ni perruques. Place à la pantomime et à l’expressivité.

Toutefois, les danseurs doivent se battre contre un ennemi de taille : les costumes lourds et encombrants comme les poulaines, en vogue au XVème siècle dont on devait relier  le bout à la cheville par une chaîne pour ne pas marcher dessus.

C’est en 1669 que l’académie essaie de simplifier l’habillement : ce sera jupe courte pour les hommes et robe à panier pour les femmes et pour tous, chaussures à talons bien sûr.

C’est au XIXème siècle que les danseuses adoptent une tunique de mousseline blanche que l’on raccourcit vite au dessus du genou pour éviter toute rencontre avec les feux de la rampe. Le tutu vient de naître, nom qui viendrait parait-il soit de  la déformation du mot « tulle » ou encore du « panpan-tutu » familiarité des abonnés de l’Opéra.

Les petits rats seront prêts lorsqu’on leur attribuera des ballerines, au départ simple chausson rempli de bourre de coton puis renforcé par une demi-semelle de métal.

Même la révolution ne rejette pas la danse au contraire et les danseuses dépouillées de leur encombrantes tenues semblent voler. C’est l ’époque romantique où les sentiments doivent primer sur tout.

Le nouvel éclairage au gaz qui créé des effets d’ambiance permet au ballet classique de s’envoler à la conquête du monde.

Le renouveau vient de l’Est : En 1909, Serge Diaghilev fonde les ballets russes qui rassemblent sur la scène, peinture, musique et chorégraphie d’un nouveau genre.

Et quand Paris découvre un danseur d’exception : Vaslav Nijinski, le monde de la danse ne sera plus tout à fait le même……

Le XXème siècle fonctionne en roue libre. Du salon à la rue, la danse comporte autant de variétés qu’il y a de groupes humains : danse de salon (valse, cha-cha…) danse des cabarets, guinguettes, night clubs et à la rue (hip-hop) ; la grande capacité de ces variétés est leur capacité à s’influencer les unes les autres.

Les émigrés irlandais comme les esclaves noirs ont un point commun dans ce domaine : ils aiment frapper du pied. Les claquettes montent sur scène et envahissent les écrans. Les comédies musicales font leur apparition et le french-cancan embrase les foules.

Et maintenant dansons !!!!!!!

Extrait modifié de « Hérodote »