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La bière est la boisson la plus consommée dans le monde avec 800 millions d’hectolitres par an contre 300 millions pour le vin. Son nom dérive du mot latin : bebere : boire tout simplement.

On retrouve sa trace qui remonte à 12.000 ans avant JC,  sur le site de Jéricho (Palestine) et sa découverte semble fortuite ; en effet  des hommes auraient trouvé des céréales mouillées par la pluie et exposées au soleil ; ils auraient bu cette bouillie et auraient aimé son côté euphorisant.

Ce breuvage s’obtient à partir de diverses céréales telles que : maïs, riz sorgho, blés mais c’est l’orge le plus utilisé.

Différents noms lui ont été données à travers le monde : en mésopotamie elle s’appelait « SIKARU » Chez les égyptiens, on la nommait « ZYTHUM »  chez les Chinois : « TSIOU » et chez les Gaulois : « CERVOISE » c’est eux aussi qui ont inventé le fût en bois de chêne pour transporter plus facilement leur boisson favorite.

Mais c’est le christianisme qui va réinventer la bière.

Aux alentours de l’an mil, les monastères  sont nombreux  dans les régions nordiques impropres à la culture de la vigne. Ils accueillent de nombreux voyageurs à qui ils servent une bière épaisse, sorte de bouillie plus saine que l’eau mais aussi très nourrissante et au fil des temps, les méthodes de fabrication vont s’améliorer mais c’est à une abbesse, Hildegarde de Bingen (1098-1179) que l’on doit la découverte des vertus du houblon qui va alors supplanter toutes les plantes amères utilisées jusque là pour l’aromatiser. Des maitres-brasseurs, souvent des femmes vont voir le jour et vont s’organiser en corporation au XIIIème siècle.

Au XVème siècle, Saint Arnould, évèque de Soissons, découvre que lors d’une épidémie de choléra les buveurs de bière sont moins atteints que les buveurs d’eau et pour encourager ses ouailles, il trempe sa crosse dans une cuve et brasse lui-même la bière. C’est ainsi qu’il deviendra le saint patron des maitres brasseurs.

Le mot « brasseur » vient du vieux français »brace » qui désigne l’épeautre ou l’orge.

Il faudra attendre le XIXème siècle pour que la bière devienne le liquide tel que nous le connaissons aujourd’hui grâce à Louis Pasteur qui conseille d’élever la température pour éliminer les germes indésirables.