GOD SAVE THE QUEEN
Cette année encore, une petite femme de 86 ans, vêtue d’une cape d’hermine brodée d’or et coiffée d’une couronne sertie de 3.000 gemmes, pénètre dans la Chambre des Lords à Westminster et par son discours, ouvre la session parlementaire.
Sur elle, on a dit beaucoup, on s’est moqué de ses chapeaux ridicules, on a réduit son rôle à celui d’une reine soumise à la politique de son gouvernement, réduisant son pouvoir à prendre la pose et à coûter bien cher à ses sujets mais pourtant, la vérité est bien différente.
Sur le papier, le pouvoir de la reine est réel et il ne tient qu’à elle de l’exercer. Elle est le chef des armées, elle nomme le premier ministre issu de la majorité parlementaire, elle est aussi le chef de l’église anglicane et entérine la nomination des prélats. Elle peut aussi s’opposer à des lois, refuser ou accepter la dissolution du Parlement, c'est-à-dire influer sur la vie politique de son pays et si elle ne le fait pas, c’est pour préserver son impartialité politique.
Enfin, n’oublions pas qu’elle est aussi la souveraine officielle de quinze royaumes, membres du commonwealth.
Tous les matins, elle passe des heures à prendre connaissance des rapports et notes confidentielles et parfois projets de loi ou encore des problèmes survenus et pour cela elle est, avec le pape, la personne la plus au fait des affaires de ce monde.
Mais son influence s’exerce surtout une fois par semaine dans un petit salon dans lequel elle reçoit, à l’abri des regards indiscrets, son premier ministre qu’elle écoute, qu’elle conseille aussi de façon judicieuse car selon l’avis de plusieurs d’entre eux, c’est le seul endroit où il est possible de s’épancher sans prendre aucun risque, de dire ce que l’on a sur le cœur en étant écouté d’une oreille attentive par une personne de grande expérience.
Pour le peuple Britannique, 70% sont monarchistes car pour eux, la reine, c’est l’Angleterre et c’est tout.
Voyons maintenant combien coûte cette « fidélité »
Le budget de la reine a été diminué de 7,9 % et est d’environ 46 millions d’euros (contre 112 millions pour l’Elysée) se qui revient à une dépense de 75 centimes d’euro par habitant.
Consciente de l’effort à fournir, la reine Elisabeth II a accepté de réduire le nombre de vols à l’étranger, modifié le contrat de maintenance de l’hélicoptère royal pour en diminuer le coût et à accepté que sa liste civile qui sert à payer les 1.200 employés royaux soit gelée ; elle représente 7,9 millions de livres,(44 millions d’euros) somme qui n’a pas été revalorisée depuis 1990 et qui, on le sait, est inférieure aux besoins réels ce qui a obligé la reine à puiser dans ses économies la somme de 6,3 millions de livres pour boucler ses factures.
Le budget qui lui est alloué chaque année est mis sous tutelle permettant ainsi à l’état de prendre connaissance de l’usage fait de ces sommes mais il ne faut jamais oublier que les visites des touristes rapportent 600 millions d’euros, soit 13 fois plus que les dépenses occasionnées pour entretenir la monarchie.
Chaque pays à ses rites et ses folies, pas toujours bien compris par ses voisins, faute de s’intéresser à ce qui est différent mais c’est pourtant de la diversité que nait la richesse car combien serait grand l’ennui si tous les pays se ressemblaient.
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