expression : un cordon bleu
« Un cordon bleu »Une très bonne cuisinière
Il existe, par-ci par-là, dans notre beau pays, quelques cuisinières qui résistent encore aux envahisseurs et prennent un grand plaisir à mitonner des plats savoureux, un peu plus complexes que des pâtes au beurre ou des oeufs au plat, et grâce auxquels les invités se pourlèchent les babines.
Celles et ceux qui, grâce à leurs talents culinaires, enchantent les papilles, sont appelées des cordons bleus
Nul doute que cette appellation peut aisément être vue comme une distinction décernée par l'entourage.
Et, par le plus grand des hasards il se trouve que le terme "cordon bleu" a autrefois désigné des décorations de prestige, offertes par les rois (à la place de sommes d'argent, donc bien plus économiques) aux personnes méritantes.
Il en était ainsi de l'insigne des Chevaliers du Saint-Esprit, ordre créé par Henri III vers la fin du XVIe siècle, et distinction élitiste qui n'a été proposée qu'à peu de personnes qui étaient appelées des "cordons bleus".
À l'époque, on trouvait aussi la Jarretière d'Angleterre, l'Éléphant de Danemark ou les Séraphins de Suède, par exemple. Aujourd'hui, on trouve encore l'ordre national du Mérite.
Toujours est-il que, de ces décorations associées à un cordon ou ruban bleu, est né le qualificatif "cordon bleu" pour dire "le plus remarquable" (on trouvera ainsi un "l'Académie française est le cordon bleu des beaux esprits" au XVIIe siècle).
Extrait de « expressio »
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