animaux, humour,histoire,mystique,poèmes,contes,bric à brac

animaux, humour,histoire,mystique,poèmes,contes,bric à brac

expression : Pour un point, Martin perdit son âne

 

 

 

« Pour un point, Martin perdit son âne  »

Se dit lorsque quelqu'un
- perd quelque chose d'important pour une raison idiote, par négligence, faute de précautions très simples.
- abandonne quelque chose d'important pour lui en croyant récupérer en échange quelque chose de plus important mais finalement de peu d'intérêt

Deux explications sont données à cette expression :


La première viendrait de deux ecclésiastiques, dont l'un s'appelait Martin, qui se disputaient l'abbaye de Sonane ("son âne", bien sûr !). Martin perdit le procès parce que le mauvais emplacement d'un point dans une phrase de l'acte de vente qu'il présentait en modifiait complètement le sens et invalidait ainsi l'acte.

La seconde, que Pierre-Marie Quitard présente comme étant la bonne dans son "Dictionnaire étymologique, historique et anecdotique des proverbes" paru en 1842, vient de l'histoire suivante :

L'abbé d’Asello, en Italie, fit inscrire sur la porte de l’abbaye :
    "Porta, patens esto. Nulli claudaris honesto."
    (Porte, reste ouverte. Ne sois fermée à aucun honnête homme.)
Mais par erreur ou ignorance, le graveur se trompa et écrivit :
    "Porta, patens esto nulli. Claudaris honesto."
    (Porte, ne reste ouverte pour personne. Sois fermée à l’honnête homme.)
Le pape, apprenant la teneur de cette inscription retira l'abbaye d'Asello à Martin et la donna à un autre abbé qui, non seulement corrigea la faute, mais ajouta :
    "Uno pro, puncto caruit Martinus Asello."
    (Pour un seul point, Martin perdit Asello.)
Et comme 'Asello' est très proche du latin 'asellus' qui signifie "petit âne", le proverbe serait né de cette dernière inscription.

Mais Leroux de Lincy, dans son "Livre des proverbes français", paru en 1859, affirme avoir trouvé les versions suivantes :
- Au XIIIe siècle, "pour un point perdit Gibert son âne"
- Au XVe, "pour un seul point, Gaubert perdit son église"
- À la fin du XVe, "pour un point perdit Martin son âne"
- Au XVIe, "pour un point Baudet perdit son âne"

Autant dire que l'expression existe depuis très longtemps et que sa réelle origine, vu les formes variées qui en existent, reste en fait très mystérieuse

 

extrait de expressio



28/02/2013
0 Poster un commentaire
Ces blogs de Nature pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 73 autres membres