expression : être un grand clerc
« Etre (un) grand clerc » Être très savant
Le mot clerc est issu au XIe siècle du latin clericus qui signifiait « membre du clergé », puis également « lettré ».
Mais quel lien peut-il y avoir entre un savant et un curé ou un évêque, me direz-vous ? Eh bien il ne faut pas oublier qu'en ces temps lointains, les membres du clergé étaient presque les seuls à savoir lire et écrire, ce qui, aux yeux du peuple, en faisait des savants
Dans son Dictionnaire comique, satyrique, comique, burlesque, libre et proverbial paru en 1735, Philibert-Joseph Le Roux indique que c'est un grand clerc s'utilisait « en se moquant d'un homme qui fait le savant », probablement avec une connotation anticléricale.
La mauvaise opinion des clercs est d'ailleurs confirmée dans le Dictionnaire des proverbes français en 1749 où, à la même locution, c'est la définition « un sot, un niais, un homme qui s'en fait accroire » qui est associée.
De nos jours, on utilise cette locution plutôt sous une forme négative : « il n'est pas grand clerc » ou, surtout, « il ne faut pas être grand clerc pour... » le clerc étant alors plus généralement celui qui est intelligent ou qui possède une vaste culture. Est-ce clair ?
En dehors de cette expression, clerc est toujours employé dans certaines appellations comme clerc de notaire, clerc de procureur ou clerc de commissaire priseur, par exemple, le mot s'étant aussi spécialisé depuis le XIIIe siècle pour désigner un employé travaillant dans l'étude d'un officier public ou ministériel.
Extrait d’expressio
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