animaux, humour,histoire,mystique,poèmes,contes,bric à brac

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EXPRESSION : BATTRE LE BRIQUET

Une expression qui cache bien des secrets.

 

 

 

Battre le briquet »

-Heurter la pierre à briquet pour en tirer une étincelle.
-Faire la cour à une femme.
-Avoir des relations sexuelles.
-Se cogner les jambes en marchant.


Nous connaissons tous : « au clair de la lune » et nous pensons, à tort, qu’il s’agit d’une chanson enfantine mais il n’en est rien  et en voici la preuve :

 

Le premier sens de « battre le briquet » est clair, il s’agit d’une pierre de briquet qu’il fallait battre ou gratter pour provoquer l’étincelle capable d’allumer le feu.

 

Le second sens date du XVIIIème siècle découle du premier et est une métaphore ; en effet un homme qui fait sa cour  ne peut qu’enflammer la jeune fille qui ne demande qu’à le croire aussi facilement que l’étincelle allume l’amadou.

 

Le troisième sens découle du second car une fois la donzelle conquise le couple passe au lit pour……

 

Le dernier sens lui, vient de la comparaison entre le cognement régulier des jambes pendant la marche avec la manière de « battre le briquet » comme si les genoux ou les chevilles qui s’entrechoquent allaient provoquer une étincelle.

 

Et la chanson me direz-vous ? dont voici un des textes usuels :

 

Au clair de la lune, mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume, pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu.
Ouvre-moi ta porte, pour l'amour de Dieu.

Au clair de la lune, Pierrot répondit :
- « Je n'ai pas de plume, je suis dans mon lit.
Va chez la voisine, je crois qu'elle y est
Car dans sa cuisine, on bat le briquet.  »

Au clair de la lune, l'aimable lubin
Frappe chez la brune, elle répond soudain
- « Qui frappe de la sorte ? », il dit à son tour
- « Ouvrez votre porte pour le Dieu d'Amour »

Au clair de la lune, on n'y voit qu'un peu
On chercha la plume, on chercha du feu
En cherchant d'la sorte je n'sais c'qu'on trouva
Mais je sais qu'la porte sur eux se ferma. 

On pense, non sans raison, que dans la version originale on parlait de « lume » (lumière nécessaire pour voir quand la chandelle est éteinte) et non de plume.

 

Et quand on sait que « Lubin » était dans une ballade de Clément Marot le nom d’un moine dépravé on en déduit que la « chandelle » étant dans un état désastreux, il suffisait d’aller chez la voisine qui bat le briquet pour s’enfermer avec elle et rallumer le feu.

 

Chanson pleine de sous-entendus ou chanson innocente ? à vous de choisir. 



27/02/2012
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