expression : appeler un chat un chat
Appeler un chat un chat »
Appeler les choses par leur nom
Être franc et direct
À notre époque où le politiquement correct outrancier impose des circonvolutions langagières parfois difficiles à comprendre, on a de plus en plus de mal à appeler un chat un chat.
Pourtant, ceci est indispensable dans cette locution qui au XVIIIème siècle désignait au masculin la toison pubienne surement parce que cet endroit velu se laisse, comme le félin facilement caresser ce à quoi il faut probablement ajouter l’influence de l’homonyme « chas »qui désigne un trou ou la fente d’une aiguille.
Une vieille expression disait : "il entend chat sans qu'on dise minon" (il comprend chat sans qu'on dise minet) et c’est Boileau qui a figé la forme actuelle dans un vers de sa première satire : "J'appelle un chat un chat et Rollet un fripon" (ce Rollet était un procureur véreux).
Aujourd'hui, ce pauvre Boileau serait bien triste de constater qu'on appelle une femme de ménage une technicienne de surface, un handicapé une personne à mobilité réduite, un noir un homme de couleur ou un imbécile un mal comprenant, le « meilleur » restant à venir
Extrait modifié de « expressio »
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