ENTRE DEUX MONDES
ENTRE DEUX MONDES
Je suis là, ne vois rien mais j’entends
Le bruit des pas, les murmures étouffés,
Où suis-je et surtout depuis quand ?
J’aimerais bien savoir ce qui m’est arrivé.
Hier on m’a parlé, je connaissais la voix,
Mais que m’a-t-on dit ? je ne m’en souviens pas,
Et puis, cette odeur qui m’est familière,
Qui me rappelle quelqu’un, qui me rappelle ma mère.
Je ne sens pas mon corps, il ne me fait plus mal
Aurais-je été victime d’une accident banal ?
Et si cela était serais-je à l’hopital ?
Maintenant, je vois un tunnel et au loin,
Se pourrait-il que je sois déjà mort ?
Une lumière blanche telle un petit point,
Je presse le pas, je voudrais être dehors.
Autour de moi on s’active,
On me parle, on m’invective,
On me secoue et l’on me crie,
De ne pas renoncer, de continuer à vivre.
Mais cette lumière au loin,
Est plus forte que tout,
Je sais qu'à ce stade, je peux encore choisir,
Retourner d'où je viens ou bien alors partir.
Amis, Famille vous qui m'aimez,
Ne me retenez pas, laissez-moi m’en aller,
Ici j’ai fini mon temps,
Ailleurs est ma renaissance.
D’en bas me parviennent les derniers petits bruits,
Il nous quitte, il s’enfonce,
Il ne veut plus lutter, il renonce
Il vient de décéder, il est midi.
Sorti du tunnel je vois une splendeur,
Des arbres des couleurs et des fleurs,
Et ma mère qui, par sa présence,
M’apprend que tout recommence.
C’est donc cela mourir,
C’est continuer à vivre,
Ailleurs et autrement,
Mais bien plus fort qu’avant.
Vivants n’ayez plus peur,
Un jour vous partirez,
Au bout de ce tunnel vous découvrirez,
Que la vie ne s’arrête jamais.
Yael.
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