DU RIRE A LA COLERE – 6EME PARTIE – ONE VOICE
Si les animaux tissent des liens bien plus étroits qu’on ne l’imagine, leur quotidien est aussi loin d’être monotone. Il ne s’agit pas d’une simple succession de réalisations de leurs instincts mais d’un enchaînement plus ou moins complexe de comportements pouvant être émotionnellement ou intellectuellement chargés.
Les jeux tiennent aussi une place importante et comme pour les humains, le rire est là pour en témoigner et même s’il n’a pas été identifié chez toutes les espèces, cela ne veut pas dire qu’il est absent !
Chez nos proches cousins, les chimpanzés, il se traduit par une sorte d’halètement communicatif, souvent associé aux chatouilles et courses-poursuites tout en évitant que le jeu ne dégénère.
On sait maintenant que les chiens aussi rigolent lorsqu’ils jouent d’une façon qui leur est propre, c’est une sorte d’exaltation forcée particulière qu’ils utilisent aussi pour signifier leurs bonnes intentions. (Simonet 2001).
Plus étonnant, le rire à été découvert chez les rats domestiques qui s’avèrent particulièrement sensibles aux chatouilles. On a constaté que les rats que l’on chatouille s’attachent aux chercheurs et en redemandent. Leurs sentiments servent effectivement de ciment social. Les rats ne rient que lorsqu’ils sont contents de même que les animaux ne jouent que lorsque tout va bien.(Bekoff 2007)
Même chez les oiseaux, surtout chez les perroquets et les aras, le rire semble être présent. Michel Tobias, réalisateur et écrivain raconte que son ara dont il s’occupe depuis une dizaine d’années « ricane, glousse et rit à gorge déployée, il taquine quiconque l’approche, crie de joie en courant partout dans la maison, grimpe aux arbres, en descend d’un bond et joue même au « tapis volant » il se fait trainer dans les couloirs sur de grandes serviettes de toilette. Pour preuve que le rire est à bon escient : lorsque le perroquet lance à Michael un petit frisbee et que celui-ci le rate ou encore le reçoit en pleine figure, l’ara jubile et se roule par terre ; il sait où les gens sont chatouilleux et titille les aisselles de Michael jusqu’à le faire pleurer de rire (Bekoff2007)
Si l’on n’a pas encore découvert comment tous les animaux rient, une chose est certaine, c’est que le jeu, lui, est omniprésent et en général facilement identifiable, au moins chez les mammifères.
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