CARTOUCHE LE REVOLTE
Il s’appelait de son vrai nom Louis-Dominique Garthausen mais aussi Bourguignon ou encore Lamarre, né en 1693 et mort le 27 Novembre 1721.
Son nom francisé, il devient le célèbre Cartouche que nous connaissons tous.
Mauvaise élève, il fuit le domicile paternel après avoir été menacé par son père d’être interné dans une maison de redressement pour vol et il est recueilli par des bohémiens qui lui enseignent des tours de cartes.
Il s’entraine aussi à couper les bourses des bourgeois et il offre à ses belles des présents tels que tabatières ,mouchoirs, bonbonnières etc…
Ses larçins le rendent célèbre et il devient le chef d’une petite bande en Normandie puis repéré par la police, il est un temps informateur avant de partir pour l’armée.
De retour à la vie civile, il s’entoure d’anciens camarades d’armes auxquels s’ajoute une centaine de bandits, hommes et femmes qui commettent, vols et assassinats dans la capitale.
Très charismatique, il sépare son groupe en deux et comme il a mis en place de nombreux indicateurs appelé les « oublieurs » il créé un réseau important de recéleurs et d’armuriers.
Comme il redistribue une partie des larçins aux petites gens il a très vite l’estime d’une population exaspérée par les corruptions de l’époque.
Tel un bandit d’honneur ne s’attaquant qu’aux nantis il sauve du suicide un marchand ruiné en payant ses créances (il le volera ensuite) et il ira même jusqu’à s’emparer d’une épée que le Régent comptait offrir mais s’apercevant qu’elle est factice il la rend accompagnée de ce petit mot :
« Au premier voleur du royaume, qui a tenté de faire tort à Cartouche, son confrère. »
Ses frasques sont de plus en plus provocantes, il va ainsi avec ses complices lors d’un carnaval promener en charrette des mannequins représentant les forces de l’ordre et permettre aux badauds de les fouetter à volonté. Sa bande se rend célèbre par ses attaques de carrosses faisant le trajet de Versailles à Paris, son coup de maître étant la prise d’un million trois cent mille livres d’actions du système Law, rue Quincampoix (1720)
C’est un séducteur qui a à son actif des anecdotes croustillantes mais sa bande comptant pas moins de deux mille individus et étant aussi craint qu’adulé, certains n’hésiteront pas à le trahir soit pour se soustraire à sa colère soit encore pour sauver leur propre vie.
Recherché activement puis attrapé puis évadé il finira par être pris le 14 Octobre 1721, à cause d’un chien qui aboie, révélant ainsi sa présence. Le 26 novembre il est soumis à la question mais ne parle pas. Malgré tout il est condamné à mort et condamné au supplice de la roue le 27 Novembre 1721.
Le régime respire mais sa mort, à l’âge de 28 ans, va faire de lui un héros. Il sera représenté sous diverses formes, poèmes, chansons, pièces de théâtres et même plus tard sa biographie romancée sera souvent rééditée au cours du XIXème siècle. Son masque mortuaire est conservé au musée municipal de Saint –Germain- en- Laye
La Complainte de Cartouche17 |
Enfin Cartouche est pris Avecque sa maîtresse On dit qu'il s'est enfui Par un tour de souplesse Un chien l'a fait r'pincer Dès le matin ! |
On l'a mis au cachot Avec un fort bon drille, Sans couteau ni ciseau Ni marteau ni faucille Leurs mains ont fait un trou Chez le voisin ! |
Il dit à la question « Je ne suis pas Cartouche Je suis Jean Bourguignon Je ne crains point vos douches Je suis Lorrain de nation Je suis Lorrain » |
On le mena Jeudi En place de Grève Tout était si rempli Que tout le monde y crève. Puis on l'a fait sortir De sa prison |
En montant l'escalier De l'Hôtel de Ville Il dit au gonfalier « Ami je suis débile Donne moi un verre de vin Mon cher ami » |
On dit qu'il accusa Grand nombre de personnes Des pays étrangers Des femmes, aussi des hommes Il fut exécuté Le vendredi. |
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