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Après la révolution russe de 1917 l’égalité et la souveraineté des peuples est proclamée, les juifs sont reconnus comme une nationalité au sein de l’ URSS mais alors que la constitution fédérale du 31 janvier 1924 garantit un territoire à chacune, aucune région ne leur est attribuée.

Joseph Staline créé alors en 1928  une région autonome juive appelée « Le Birobidjan » et  située en Sibérie, à la frontière chinoise.  Il ne s’agissait pas là d’une bonté de sa part mais plutôt une façon de contrer le sionisme.

Cette région sera dégradée en « Oblast » (unité administrative) après la fin de l’URSS en raison notamment  du peu de juifs y vivant encore au tournant du XXIème siècle.

Au début pourtant la région autonome accueille des milliers d’individus qui devaient y organiser une certaine vie nationale juive. La langue parlée est le « yiddish », l’hébreu étant alors une langue liturgique interdite par le régime soviétique, hostile aux religions de toutes sortes.

Malheureusement la population juive ne sera jamais majoritaire. En 1948 on comptait 30.000 juifs et après la mort de Staline la population ne cessa de décroître  pour chuter à 7% en 1970 et à ce jour il ne reste que 2.327 juifs sur une popultion de 190.915 habitants et seuls quelques vieillards discutent en yiddish et sont les derniers témoins de cette histoire.

Sous forme de roman, Marek Halter nous raconte l’histoire de ce coin perdu avec son talent habituel.