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ACCUEIL > SOCIAL > BAISSE DU POUVOIR D'ACHAT : COMMENT LES FRANÇAIS S'ENTRAIDENT

Par Jacqueline de Linares

Garde d'enfants, cours d'anglais, bricolage… Face à la crise, les Accorderies, réseaux d'échanges de services importés du Québec, se développent.

Les idées les meilleures sont souvent les plus simples. Celle de l'Accorderie vient du Québec. Un remède contre la crise et l'isolement social qui essaime dans toute la France. Elle permet aux habitants de s'échanger gratuitement des services.

 Déjà, dans le 19e arrondissement de Paris, 500 personnes - qui s'appellent des "accordeurs" - proposent d'effectuer ou de solliciter ces coups de main indispensables à la vie quotidienne : changer un joint, aller faire des courses en voiture, initier au piano, repeindre une pièce... la liste est infinie.

Une heure d'intervention chez un habitant permet de puiser une heure dans la "banque de services" ainsi constituée. Ainsi Anne-Cécile, 41 ans, prend sa voiture pour cueillir à la gare une habitante de son quartier chargée de bagages qui ne peut pas se payer un taxi ou pour l'emmener faire des courses. En échange, quelqu'un d'autre est venu emporter son vieux canapé, et un autre habitant encore a réparé sa chasse d'eau. "Pour moi qui vit seule avec ma fille de 7 ans, l'Accorderie, c'est très sécurisant."

Personne ne débourse un sou. Chacun gère son compte d'heures au gré de ses besoins et de ses possibilités. Plus il y a d'"accordeurs", plus on a des chances de trouver celui qui nourrira son hamster en cas d'absence ou donnera des cours d'orthographe à son enfant. En tête du hit-parade des services échangés : bricolage, transports, aide informatique, massages bien-être...

 (voir sur www.accorderie.fr) par la fondation Macif :

 lien ici :