HISTOIRE DU THEATRE

Quand le theatre est-il né ? il est impossible de le dire mais on peut supposer que certains rites, du temps de la préhistoire, s’apparentaient à une représentation gestuelle, mimes, danses, sans doute au départ religieux ; puis arrivent les masques et plus tard on sort des cavernes pour se produire au soleil afin d’honorer la terre nourricière.

Dès 3000 ans avant JC, des prêtres-acteurs se produisent sur scène pour se donner la réplique comme c’était le cas pour le rite consacré à Osiris.

C’est grâce à un aède « Thepsis » que l’idée de changer de masque pour représenter différents personnages fait son apparition , le théâtre prend son envol et deux siècles plus tard les gradins se remplissent de spectateurs, hommes, femmes, esclaves qui vont voter pour désigner leur auteur préféré et à cette époque tous les rôles sont joués par des hommes.

Au Vè siècle, le théâtre grec est à son apogée grâce à Eschyle, Sophocle puis Euripide qui s’inspirent tous les trois des malheurs des héros mythologiques ou des grandes familles maudites,illustrant ainsi le poids du destin. C’est Aristophane qui donne au théâtre ses lettres de noblesse réjouissant le public avec ces notables ridiculisés.

Malheureusement près de 350 pièces disparaissent probablement lors du grand incendie de la bibliothèque d’Alexandrie, allumé par le prédicateur Savonarole dans l’Italie du XVè siècle de notre ère.

Rome n’est pas de reste et les spectateurs se pressent pour écouter les orateurs, assister aux sacrifices, frémir aux jeux du cirque et lorsque qu’apparait Plautre , c’est le tour des comédies bouffonnes chantées. ou encore les lectures publiques qui mettent en valeur les talents d’écrivains dont Sénèque qui inspirera Shakespeare et Racine.

C’est alors qu’apparaissent les théâtres, construction en bois puis en pierre accueillant des milliers de spectateurs installés sur des bancs en gradins. Et pour faire payer tous ces gens, il suffit de clôturer le lieu.

A la Renaissance, les théâtres sont construits pour durer et on y ajoute l’art du trompe-œil, les éclairages, les sons, les décors.

Lorsque Rome s’effondre, l’occident en proie aux envahisseurs n’a plus le temps de se divertir mais l’église va relancer les représentations racontant des épisodes de la bible et la vie des saints.

Sur les marchés, le théâtre est devenu profane avec les « soties » qui ridiculisent les personnalités mais en 1548, l’église décide d’interdire les mystères jugés immoraux et irrespectueux envers la religion et le pouvoir mais cet « art » assoiffé de liberté va alors se réfugier de l’autre côté de la Manche.